lundi 26 mars 2012

samedi 5 mars 2011

Vallée de la Drôme en Transition : se passer de pétrole et aprés

Une Vallée de la Drôme sans pétrole.
Suite au débat « Crise énergétique et climat : relever le défi par des initiatives locales », organisé par Ecologie au Quotidien les 21 janvier 2011 à Crest (et 29 janvier 2010 à Die), un groupe de travail se retrouve au café citoyen pour imaginer un territoire sans pétrole. Très ouvert à tou(te)s. Et suite à la soirée du 22 février "Vers une société sans pétrole". Les événements suivants sont en continuité avec cette volonté de changements et d'alternatives :
A L'arrêt public en mars :
GAZ DE SCHISTE
Lundi 7 mars à 20h30 : Création d’un collectif Val de Drôme pour discuter ensemble des problèmes liés au gaz de schiste et des alternatives possibles.
VERS UNE SOCIETE NOUVELLE
Mercredi 23 mars à 19h : Suite à de nombreux questionnements concernant la fin du pétrole et des énergies à bon marché, un groupe de transition crestois se retrouvera pour imaginer ce que nous voulons défendre et créer ensemble sur notre territoire. D’autres rendez-vous « Villes en transition » suivent dans cette lettre.
Vendredi 1er avril : Soirée sur la décroissance avec le groupe des Objecteurs de Croissance de Romans, à l'origine de la création de la monnaie complémentaire « la Mesure » et d'autres alternatives locales.
En Drôme en Mars :
VILLES EN TRANSITION
Jeudi 10 à la salle Joseph Reynaud à Die
18h : Film/débat : "La double face de la monnaie" de Jérôme Poulidor
19h : Présentation de la création de la monnaie complémentaire la Mesure de Romans/Isère suivi d'un débat et d'une collation partagée proposés par Ecologie au Quotidien. Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
GROUPE TRANSITION ALIMENTATION
Vendredi 18 à 15h : La première réunion du groupe « Alimentation » formé à la suite des soirées « Ville en transition – Vers une société nouvelle » aura lieu chez Hervé Bruyère, 6 rue des Enfers à Aouste. Entrée libre.
A bientôt,
Noémie
Arrêt Public - café citoyen

1 rue de la république
26400 Crest
arret.public@free.fr
http://sites.google.com/site/larretpublic

mardi 19 avril 2011

De nos amis de Trièves Transition de l' Isère...


Nous avons le plaisir de vous inviter à la Fête de la Transition, qui se déroulera dans le Trièves les 4 et 5 juin 2011, précédée par des ateliers pratiques, des visites et une randonnée à partir du 29 mai.
 Organisé autour du thème « Fêtons 2050, la transition réussie », cet événement a pour objectif de :
- Rassembler les acteurs de la transition économique, écologique et agricole du Trièves,
- Rassembler les acteurs de la transition en France,
- Partager nos expériences, explorer les convergences, amplifier la dynamique,
- Célébrer la vitalité du Trièves et la richesse de son tissu économique, social, associatif et culturel,
- Faire connaître la transition dans le Trièves auprès du public le plus large,
- Faire connaître le Trièves comme territoire d’innovation et de transition.
Ce rassemblement sera déroulera en 3 temps :
- du dimanche 29 mai au mercredi 3 juin : ateliers pratiques, randonnée, visites du Trièves, conférence
- le samedi 4 juin : journée grand public « Imaginons 2050 » à Mens, avec stands, expo, espace rencontres, film et activités, suivie d’une grande fête « Fêtons 2050 ! »
- le dimanche 5 juin : rencontres triévoise et nationale des acteurs et sympathisants de la transition
En présence de Naresh Giangrande, cofondateur du Transition Network (à confirmer).
Vous trouverez en pièce jointe le dossier d’inscription avec le déroulement de la fête, les informations pratiques (hébergement, repas, activités) et la fiche d’inscription à retourner impérativement avant le 13 mai 2011.
Si vous venez de l’extérieur : Nos capacités d’accueil limitées nous ont amenés à limiter le nombre de participants extérieurs (hors conjoints et enfants non participants) à 60. Nous demandons aux groupes de ne pas envoyer plus de 2 personnes.
Les prix des ateliers, visites, hébergement et repas (pour ceux qui viennent de loin) ont été calculés au plus juste par tous les partenaires de la Fête. Merci à tous ceux qui ont offert des activités et leur temps bénévole.
Des nouvelles générales du monde de l'énergie et de celui de la transition pour ce bulletin No 14.
1) Nouvelles du pétrole et de l'économie
- le 5 avril, le premier ministre, répondant a une question d'un député PS a l'Assemblée Nationale, a déclaré que le pic pétrolier était passé en 2009 et que la production mondiale allait décliner inexorablement, alors que la demande croit de 4,5 % par an. Une première pour un responsable politiquer si haut placé.
Il n'a cependant pas précisé quels étaient les plans du gouvernement pour y faire face.
- rapport annuel du FMI d'avril 2011 : pour la première fois, le FMI s'intéresse au pic pétrolier (il était temps !). Il constate une tendance chez les pays producteurs a réserver une part croissante de leur production pour la demande intérieure et craint que cela n'accélère la baisse de l'offre mondiale.
- dans les faits : le prix du baril est en baisse, en réponse notamment a la baisse de la demande qui s'observe depuis que le pétrole est remonté au-dessus de 100 dollars. Les spécialistes s'inquiètent de la capacité de l'Arabie saoudite a relever sa production pour compenser le déclin des autres pays : malgré les déclarations rassurantes de ce pays, il semble de plus en plus qu'ils n'y parviennent pas malgré des prix élevés et incitatifs.
- la note de la dette américaine sur les marchés financiers a été baissée pour la première fois. On pourrait dire qu'il était temps, tant la situation de nombreux états américains est encore pire que celle de la Grèce : incapacité a payer les fonctionnaires (même les policiers et les pompiers sont mis a pied !), les écoles et les hôpitaux. Globalement, l'économie US repart a la baisse, notamment depuis que l'état fédéral a cessé de soutenir artificiellement le marché immobilier.
- ce qui précède, combiné avec le prix élevé des matières premières et des denrées alimentaires, fait craindre des turbulences économiques a venir. Une croissance de 2,5 % est moins que jamais en vue.
2) La transition en France
La transition se développe bien, entre 30 et 40 groupes existent aujourd'hui en France, en milieu rural comme dans les grandes villes. La Fête de la transition de juin dans le Trièves sera l'occasion, parallèlement à l'événement local, d'un premier rassemblement national de tous ces groupes.
Nous les avons invités à se joindre à nous pour cette fête, car nombreux sont les "transitionneurs" de toute la France a vouloir découvrir le Trièves et ce qui s'y passe : raison de plus d'organiser une belle fête avec votre aide et la participation de votre structure. Nous allons vous solliciter très bientôt pour venir présenter ce que vous faites pendant ce week-end des 2-5 juin, notamment pendant le forum grand public du samedi 4.
Des infos sur ce sujet dans les jours qui viennent !
Pirre Bertrand
Trièves Transition
38 Mens

dimanche 26 juin 2011

"Diois Transition " réflechit à la mise en place d' une Monnaie Complémentaire Locale


La relation entre la masse monétaire et les richesses
Gardez la comparaison en tête du rêve et de la réalité. La réalité ce sont les richesses: la terre et ses ressources, le rêve c’est la masse monétaire: les billets, les chiffres de vos comptes en banque. Il faut garder un lien entre la richesse et la mesure de cette richesse. Il faut qu’il y ait une confiance que le rêve représente bien la réalité. Quand nous parlons de crises financières et de bulles, c’est qu’on a perdu le sens de la réalité, que nous sommes repartis dans le rêve, on bulle. Et puis un jour la réalité resurgit. La bulle est de la taille de notre rêve: la différence entre ce qu’est la réalité et ce que nous avons voulu voir. En général tout le monde se plaît bien dans le rêve, mais le retour à la réalité est souvent beaucoup moins drôle. Donc il est important de garder une corrélation entre le rêve et la réalité, avoir confiance.
En écoutant le Mp3 sur le revenu de vie présenté par Thierry Crouzet et rassemblant Phyrezo, Stéphane Laborde, Olivier Auber, Florence Meichel et Philipe Scoffoni, je ne peux m’empêcher de faire un billet spécial sur ce que je perçois. On attaque ici le coeur du problème, et toute personne qui voudra se lancer dans la création d’une monnaie devra avoir conscience de ce rapport fondamental qu’il y a entre la masse monétaire et les richesses, et donc du pouvoir de la création de monnaie.
La monnaie, outil de mesure
La monnaie est un outil de mesure, comme le mètre, comme le kilo, comme la brouette. Elle permet à 2 individus qui ont des richesses diverses d’étalonner et de mesurer des tomates et des carottes. On estime la valeur des tomates avec l’outil de mesure. D’un autre côté on estime la valeur des carottes avec l’outil de mesure. L’outil de mesure permet de faire la passerelle entre les deux. On convertit. C’est un étalon.
Dans le troc: j’échange 1 kilo de tomate contre 1 kilo de carotte. Avec la naissance de la monnaie, j’ai confiance dans l’étalon de mesure et dans le fait que je pourrai l’utiliser plus tard pour l’échanger contre autre chose, c’est une sorte de “bon pour”. Donc un client arrive au premier magasin et échange 1 euro contre 1 kilo de tomate. Le soir, le marchand de tomate utilise l’euro reçu pour aller acheter 1 kilo de carotte. On nous répétait en physique et en math de bien mettre les unités car on ne mélangeait pas les tomates et les carottes, il se trouve que c’est justement ce que permet la monnaie: mélanger tout, mesurer tout sur un étalon commun, une unité universelle. Pour les unités de mesure de masse ou de taille on a déjà du mal à se mettre tous d’accord, pour l’énergie on doit bien avoir 10 unités différentes (joules, calories, newton, degrés, etc..) alors comment vous voulez que pour la valeur, chose absolument subjective, on arrive à trouver un accord universel? Il s’agit ici d’accepter que nous ayons des outils de mesures différents. Par contre lorsque nous voulons échanger, nous nous accordons à l’unisson pour trouver un système qui convienne aux deux parties. Comme si vous mettez en relation un grec et un russe, ils utiliseront sûrement l’anglais pour échanger, euh.. dialoguer pardon. Un outil de mesure que l’on puisse convertir selon les pays, les normes, les usages et les endroits. Universellement convertible.
La monnaie, outil de mesure
La monnaie, réserve de valeur
Quand nous commençons à utiliser la monnaie comme outil de mesure, et que nous pouvons l’échanger contre des biens réels, alors la monnaie devient une réserve de valeur temporelle. Entre le moment où je vends les carottes et je reçois le billet, ce billet a une équivalence de valeur des carottes ou des tomates ou autre chose. Ce n’est pas les carottes, mais ça équivaut aux carottes. Ça vaut les carottes, mais ça n ‘est pas les carottes. Cette monnaie ne marche que dans un système où tout le monde l’accepte et la reconnait comme valeur. C’est donc un accord collectif de reconnaître et de donner à la monnaie une valeur équivalente aux biens. Si un soir tous les magasins sont fermés et que vous mourrez de faim, vous serez bien emmerdés d’avoir 10€ mais aucun marchand de carottes à portée de main. Comme une énergie potentielle attend pour être transformée: le rocher en haut de la montagne n’attend qu’une pichenette pour être transformé en énergie cinétique, le billet sans marchand de carotte est une énergie latente, qui attend la pichenette pour être transformée dans le mouvement de l’échange.
Dans le troc l’échange est simultané, pas de piège de temporalité. Dans le crédit mutuel ou le SEL, il y a un décalage entre le moment où j’échange et je reçois quelque chose, la confiance repose dans l’autre. Dans la monnaie, la valeur repose dans l’accord collectif de ce système comme béquille. La monnaie est donc l’outil le plus performant, mais aussi le plus complexe.
Quelque soit le choix pour symboliser l’échange, de la complexité pour la décaler dans le temps apparaissent obligatoirement la confiance et le risque.
“Je t’achète tes carottes pour un euro”
Comment avoir confiance ?
La création monétaire permet d’anticiper sur la création de richesse et de rassembler les énergies pour les redistribuer du collectif vers le collectif.
Investir, c’est mobiliser les forces pour construire quelque chose qui augmentera la richesse demain.
C’est un pari sur l’avenir. Quand l’Etat créait de la monnaie pour soutenir un projet d’autoroute, ou une bibliothèque, il augmentait la masse monétaire, pour créer une somme qu’il investissait. Cette somme était utilisée pour acheter le terrain, payer les travaux, la construction, les salaires des hommes qui construisaient ces nouveaux murs, le mobilier qui occupait le bâtiment, les installations électriques et techniques pour qu’il fusse opérationnel. A l’ouverture de la bibliothèque, la richesse globale était augmentée pour tous. Un service en plus.
L’investissement a permis à l’économie du bâtiment, de l’installation de faire fonctionner leur savoir faire et de rémunérer des salariés, de payer pour des ressources. Les salariés dépenseront leurs salaires dans l’économie ce qui augmentera les activités collectives autour des salariés ou des entreprises choisies.
C’est donc un double effet: 1) collectif, un nouveau bien commun, pour tous, en service. 2) un boost pour stimuler et faire fonctionner l’économie
Super alors, quel est le risque?
Comme d’habitude, tout est rapport entre besoin et demande. Si la bibliothèque n’est pas utilisée, alors cette richesse collective n’est pas avérée. Si je créée 10 bibliothèques alors que les besoins n’existent pas, la richesse perd sa valeur.
Concentrer l’énergie en un point qui bénéficie à tous
Quand on créée de la monnaie, on utilise le pouvoir pour concentrer l’énergie à une zone précise. Les alentours irrigués de cette zone en bénéficieront, les parties qui en sont séparées non. Créer de l’argent augmente la masse monétaire donc baisse le pouvoir monétaire de chaque individu. Créer de l’argent, c’est diluer la valeur du billet.
Il est donc capital, j’adore utiliser ce mot, que les choix d’investissements collectifs se fassent au niveau le plus local possible, en fonction des besoins locaux. Exemple: avec une communauté d’un village, nous décidons collectivement de rassembler nos énergies (ou diluer notre argent, ça revient au même) pour construire une école pour nos enfants. Nous villageois diminuons notre pouvoir d’achat (augmentation de la masse monétaire) pour concentrer notre énergie à un point précis (terrain de l’école) pour y investir: bâtiment, travaux, équipement, mobilier: du travail rémunéré, que nous redépensons dans nos commerces locaux. Une fois l’école finie: la somme des richesse a augmenté: il y a une école en plus, la masse monétaire a augmenté: nous avons produit et échangé des biens et services.
Rien ne se créée, rien ne se perd: tout se transforme. Chacun a donc consenti une part de son pouvoir monétaire, concentré en un point, pour construire un édifice qui bénéficierait à tous = en se privant tous un peu de façon très discrète, on peut libérer une somme d’argent qui peut être investie en un point précis = l’inflation est une forme d’impôt pour celui qui a le pouvoir de création monétaire.
Aujourd’hui, rien ne se créée, rien ne se perd: tout se transforme: question pour une poignée de carambar, retracez le parcours des milliards d’euros de dette créés par nos pays, et donnez moi leur position finale.
Donc le pouvoir de création monétaire permet de concentrer l’énergie du collectif en conscience pour servir le bien commun. C’est un outil fantastique s’il est manipulé par la communauté pour la communauté.
Le bien et le mal
Tout outil peut être utilisé pour faire le bien ou pour faire le mal. Prenez un marteau, tapez dans le clou et c’est génial, tapez ailleurs et c’est le drame. Prenez l’argent. Dites vous qu’il représente la richesse matérielle réelle. Prenez conscience que nous avons délégué ce pouvoir de créer de l’argent à quelques uns. Demandez vous ce que vous feriez si vous aviez reçu ce pouvoir. Bien.
L’histoire est faite pour apprendre. Nous avons collectivement commis des erreurs, apprenons de ces erreurs pour pouvoir grandir et nous développer. La tentation resurgit toujours dès que l’on a entre les mains un tel pouvoir. Que faire contre la tentation? diviser le pouvoir, le répartir, en responsabilité collective. Que chacun s’implique dans la réflexion, sa réflexion, sa vision, et la vision collective.
Devenir maîtres de notre destin collectif.
Assumons.
Osons.
Co-créons!
Les monnaies sociales : et si on arrachait aux banques le privilège de la monnaie ?
La croissance du PIB reflète-elle le bien-être de notre société ? Notre richesse se mesure-t-elle à notre compte en banque ? Fin 2009, une amie nous prête le livre de Patrick Viveret, « Reconsidérer la Richesse », sa Bible nous dit-elle, elle deviendra aussi la notre…
Patrick Viveret critique le PIB, expliquant que cet indicateur est complètement inadapté aux grandes questions sociales et écologiques, voire qu’il est même contreproductif ! Même si la plupart de nos responsables ne se fient qu’à sa croissance, le PIB n’est pas vraiment la meilleure boussole ! Il se moque de la nature et de l’impact des activités qu’il additionne pourvu que celles-ci génèrent des flux monétaires. Il comptabilise positivement toutes les destructions. Aussi aberrant que cela puisse paraître, les catastrophes comme la vache folle, l’Erika ou encore les accidents de la route sont alors de vraies bénédictions pour notre Produit Intérieur Brut !
Une unité de mesure devenu objet de spéculation
Patrick Viveret poursuit sa critique avec le système monétaire.
L’argent est le nerf de la guerre, il régit notre monde! Or le droit de créer de la monnaie a été transféré aux banques à travers l’émission de crédits, sans véritable débat démocratique. Pourquoi une communauté ne pourrait-elle pas produire elle-même l’argent dont elle a besoin ? Après tout, la monnaie n’est qu’un moyen de paiement scellant un « accord » entre 2 parties. C’est une unité de compte qui ne devrait pas avoir de valeur en soi
Comme les mètres ou les kilos, la monnaie est un étalon qui permet d’additionner des éléments hétérogènes et ainsi multiplier les échanges. Mais au lieu d’être un simple moyen au service de la création de richesses, la monnaie est devenue un bien, un bien privé qui a lui-même de la valeur, objet de compétition, de spéculation, de thésaurisation. Et c’est ainsi qu’on finit par penser que la richesse se mesure à son compte en banque….
Parmi les solutions proposées par Patrick Viveret, les monnaies sociales ! Pour la première fois, nous découvrons cette expression originale qui associe deux termes à priori assez antinomiques.
Les monnaies sociales : point de départ d’une économie de partage
Elles désignent un ensemble de dispositifs d’échange de biens, de services ou de savoirs organisés par et pour de petites communautés au moyen d’une organisation monétaire ad-hoc, une monnaie propre à une communauté.
En d’autres mots, il s’agit d’échanger sans argent conventionnel mais avec une monnaie propre à la communauté. Créer une économie complémentaire, basée sur l’autogestion, le partage et la coopération. C‘est un peu comme du troc, mais en beaucoup mieux.  Avec le troc, si X veut acquérir un DVD auprès de Y, il faut que X ait quelque chose à offrir, d’une valeur équivalente, et qui intéresse Y. Sinon, l’échange ne peut avoir lieu. En créant une monnaie ad hoc, j’échange avec un membre auquel je transmets des unités de compte qu’il pourra utiliser, quand il voudra, pour acquérir ce qu’il aura choisi dans un autre échange.
Depuis près de 30 ans, de nombreuses communautés ont développé ce qu’on appelle les monnaies sociales. On en compte aujourd’hui près de 5000 dans le monde.
Elles désignent un ensemble de dispositifs d’échange de biens, de services ou de savoirs organisés par et pour de petites communautés au moyen d’une organisation monétaire ad-hoc, une monnaie propre à une communauté.
En d’autres mots, il s’agit d’échanger sans argent conventionnel mais avec une monnaie propre à la communauté. Créer une économie complémentaire, basée sur l’autogestion, le partage et la coopération. C‘est un peu comme du troc, mais en beaucoup mieux.  Avec le troc, si X veut acquérir un DVD auprès de Y, il faut que X ait quelque chose à offrir, d’une valeur équivalente, et qui intéresse Y. Sinon, l’échange ne peut avoir lieu. En créant une monnaie ad hoc, j’échange avec un membre auquel je transmets des unités de compte qu’il pourra utiliser, quand il voudra, pour acquérir ce qu’il aura choisi dans un autre échange.
Les monnaies sociales sont parfois perçues comme une innovation modeste de troc « amélioré ». Nous pensons qu’elles sont un fantastique vecteur de transformation de la société.
Les monnaies complémentaires locales permettent de :
Transformer la nature des échanges, en récréant le lien social, ciment essentiel d’une communauté.
Relocaliser l’économie en développant des sphères locales de production et d’échange de biens et services. La monnaie, n’ayant de valeur qu’au sein d’une certaine communauté, ne fuit pas à l’extérieur.
Lutter contre la pauvreté, en fournissant des moyens supplémentaires d’acquisition de biens, capables de multiplier par deux, et parfois par cinq ou dix, le revenu moyen d’une famille.
Lutter contre l’exclusion, en insérant les personnes sans emploi dans une logique d’échange mettant en valeur leurs capacités contributives et leur redonnant confiance et espoir.
Préserver l’environnement, en privilégiant production et consommation locales, et en valorisant les produits d’occasion.
Les monnaies sociales nous apparaissent comme un levier de transformation incontournable pour favoriser un développement soutenable. Convaincus à 200% par ce formidable outil, nous décidons de quitter nos emplois respectifs et notre vie parisienne pour consacrer nos prochaines années au développement et à la promotion de ces monnaies complémentaires !
Et l’aventure commence …
Et si on parlait de monnaies libres?
Monnaies libres, monnaies complémentaires, Open Money, monnaies parallèles, monnaies alternatives, ça vous dit quelque chose ?
Une révolution silencieuse est en marche pour changer la façon dont nous échangeons, revoir le sens et les valeurs que nous donnons au média qui nous unit et rythme nos vies : Et si on repensait l’argent?
Samedi 28 mai au CFPPA  de Die a eu  lieu une projection du film « la Double Face de la Monnaie » dans le cadre du « Réseau Diois Transition »  animé par Ecologie au Quotidien.
Le film fait une synthèse de ce qu’est l’argent et de ce qu’il engendre dans notre monde. Pour toute personne qui s’intéresse au déséquilibre en place, c’est un bon documentaire pour découvrir le sujet tout en abordant des alternatives concrètes et des solutions pour déconcentrer ce pouvoir et redonner du sens à nos valeurs.
Suite à la projection aura lieu un débat ouvert avec la salle pour dialoguer ensemble sur le film et le sujet capital de l’argent. Ce sujet est très vaste et la vague ne fait que commencer, elle va prendre de l’ampleur au fur et à mesure que nous avançons dans le temps et que le système monétaire traditionnel va montrer des signes de faiblesse. Elle ouvre de multiples possibilités, aussi bien en terme de monnaies pour le matériel ou de système de mesure, développement de la richesse sur Internet sans la capturer (paywall). S’y intéresser c’est se donner les cartes pour pouvoir s’organiser à un niveau local et recréer du lien avec ses communautés.
« Réseau Diois Transition » (RDT-MCL).
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
 Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

lundi 29 novembre 2010

Ville en Transition...et BioVallée en Transition


Transition écologique
Ces villes qui tentent de se libérer du pétrole
Tout le monde n’attend pas que gouvernements et chefs d’État s’entendent sur un hypothétique accord pour sauver le climat. Loin de Cancún, où se tiendra le prochain sommet sur le réchauffement climatique, des réseaux associatifs et des municipalités se lancent dans d’ambitieux programmes pour libérer leurs villes de la dépendance pétrolière. Comment font ces « villes en transition » ? Exemple à Boulder, près de Denver, aux États-Unis.
Aux pieds des montagnes Rocheuses, dans le Colorado, la ville de Boulder, tente l’impossible : se libérer du pétrole au pays des road movies, des drive in, de l’essence peu chère... et des plus grosses émissions de gaz à effet de serre par habitant au monde. L’objectif, pour les 300.000 résidents de ce bastion démocrate, est de passer d’une consommation annuelle de neuf barils de pétrole par personne, à un seul.
L’une des chevilles ouvrières de cette révolution locale s’appelle Michael Brownlee. Ancien journaliste, il a été chercher l’inspiration en Grande-Bretagne, là où est né un étrange mouvement, celui des « villes en transition ». Le concept est lancé en 2006 par un enseignant en permaculture, Rob Hopkins. Celui-ci demande à ses étudiants d’identifier les dépendances au pétrole de la ville de Kinsale, dans le Sud de l’Irlande. Dans la foulée, les chercheurs élaborent un scénario de descente énergétique ambitieux, mais réaliste, d’ici 2030. C’est de cette expérience qu’émerge le concept de « transition ». Le défi est majeur : éviter aux populations les dramatiques conséquences d’un pic pétrolier trop brutal (l’épuisement progressif des ressources pétrolières) et contribuer concrètement à la lutte contre les dérèglements climatiques, sans attendre d’hypothétiques accords internationaux. Le Manuel de Transition : De la dépendance au pétrole à la résilience locale de Rob Hopkins vient d’ailleurs d’être traduit en français (aux éditions Ecosociété avec la revue Silence).
Transition écologique rime avec processus démocratique
À son retour, Michael Brownlee lance le Transition Boulder County pour transformer cette agglomération moyenne en ville « décarbonée ». « Nous avions besoin de modèles à suivre. Le mouvement de la transition nous en fournit un », explique-t-il. Le terrain est favorable. La ville de Boulder et son comté sont déjà en pointe en matière environnementale. Dès 2002, la ville adopte la résolution dite « de Kyoto » pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre [1] puis adopte dans la foulée un plan action climat avec un budget annuel avoisinant un million de dollars. Chaque grande mesure est soumise par référendum à la population. Un premier amendement impose ainsi que 10% de l’énergie consommée provienne des énergies renouvelables. En 2006, 60% des votants approuvent l’idée d’une taxe carbone. Boulder est ainsi la première ville des États-Unis à mettre en œuvre cette fiscalité écologique. La taxe vise à financer le plan action climat de la ville et est collectée par Xcel Energy, le principal fournisseur d’électricité local.
La municipalité se dote également d’un plan « zéro déchet ». La ville finance des audits pour réduire la consommation d’énergie des zones résidentielles et des bureaux, subventionne un passe pour les bus et l’installation de panneaux solaires. Boulder est particulièrement impliquée dans le développement d’un réseau électrique dit « intelligent ». Dans une région qui possède la quasi-totalité des réserves américaines d’uranium, la moitié du charbon ainsi que d’importantes réserves de gaz naturel et de pétrole, il est cependant difficile de faire vraiment bouger les lignes. La compagnie Xcel Energy a ainsi été autorisée, malgré ces grands engagements, à ériger une nouvelle centrale au charbon.
Absence d’alternatives à la voiture individuelle
Pour Michael Brownlee, les différentes mesures adoptées, en se focalisant sur l’amélioration du bâti, demeurent insuffisantes. Car au royaume de la voiture individuelle, la question cruciale reste les transports. Et les alternatives à la voiture y sont quasi-inexistantes. « Une bonne partie des gens continuent de penser qu’ils peuvent aller partout où ils veulent avec leur voiture. Boulder n’a pas tenu ses promesses », regrette Glenn Morris du Woodbine ECology Center, qui travaille sur l’idée de « communautés durables » dans le Colorado.
Seul un quart de la population active travaillant à Boulder y vit. Cela signifie que trois personnes sur quatre doivent emprunter leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Un groupe de pression s’est constitué pour que le tramway dont disposait la ville soit remis en marche. Il est également envisagé, d’ici à 2014, la mise en place d’une liaison par voie ferrée entre les trois grandes cités du coin : Longmont, Boulder et Denver. « Le transport est le thème le plus difficile que nous rencontrons. Dans le domaine de l’alimentation au contraire, nous avons fait beaucoup de progrès sur une courte période », positive Michael.
Des AMAP version US
Selon Michael, l’alimentation représenterait environ 31 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre [2]. « Changer notre régime alimentaire est le chemin le plus rapide pour réduire nos émissions », estime-t-il. Tout le système industriel agricole actuel va s’effondrer parce qu’il s’appuie sur un pétrole à bas coût. Nous n’avons pas d’autre solution que de relocaliser. »
Cela tombe bien car dans la région de Boulder, la plupart des terres appartiennent au comté (juridiction territoriale entre la commune et un État). Celui-ci a proposé d’attribuer 20% de ses terres aux producteurs locaux d’ici à 2012. Le plus compliqué étant de trouver de nouveaux agriculteurs. « Le comté a créé un Conseil de la politique agricole et alimentaire dont j’ai été membre pendant deux ans, explique Michael. À partir de 2010, leur objectif est que les ménages consacrent 10% de leur budget alimentaire à la consommation de produits locaux, contre 2% aujourd’hui. « Les gouverneurs du comté ont compris l’enjeu et soutiennent notre travail par de petites subventions et des déclarations officielles. La municipalité est moins réactive. Il y est plus difficile politiquement de produire le changement. »
Quand les universités aident les paysans
À défaut de réformes venues d’en haut, une révolution silencieuse par le bas est peut-être en marche. Les adhésions aux « Community Supported Agriculture », l’équivalent Middle West de nos Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), explosent dans le Colorado. Grant Farm par exemple, la première ferme ayant bénéficié d’un label bio aux États-Unis (dès 1975), compte aujourd’hui plus de 5.000 adhérents. Le marché fermier de Boulder connaît lui aussi un succès croissant. Entre deux rues engorgées par les voitures, on se bouscule entre les étals de fruits et légumes locaux.
Un partenariat est également noué entre ce marché fermier et l’université du Colorado. Celle-ci propose un programme de formations permettant l’échange entre étudiants et producteurs. Des groupes d’étudiants se sont affiliés au mouvement de la transition. Ils ont ainsi contribué à ce qu’un quart de l’alimentation fournie par la cafétéria de l’université du Colorado soit biologique. « En tant qu’organisation de transition, notre principale activité n’est pas de créer nous-mêmes des projets mais d’appuyer les citoyens dans leurs initiatives, de les mettre en réseau et de les aider à s’emparer du thème de la transition », explique Michael.
La transition écologique : un truc de bobos blancs ?
Boulder est aussi une ville riche. Le prix moyen des maisons avoisine les 600.000 dollars, une somme trois fois supérieure aux prix affichés dans le reste de l’État. Mais de grandes disparités sociales traversent la ville. Près de 10% de la population est confrontée à l’insécurité alimentaire. « La transition a un grand défi à relever sur le plan de la mixité, reconnaît Michael. Le mouvement est encore jeune. La plupart des personnes impliquées dans le processus appartiennent à la classe moyenne blanche. Je reste néanmoins convaincu que la transition peut se développer partout dès lors que les gens perçoivent l’urgence à agir. »
Fort du statut de « transition trainer », Michael parcourt le pays pour sensibiliser et créer de nouveaux groupes. Le mouvement s’étend à l’État avec Transition Colorado. À Denver, il a rencontré Dana Miller. « Ma première question a été de savoir ce que nous pouvions faire dans une ville d’un million d’habitants, raconte-t-elle.Nous n’avons toujours pas la réponse mais nous avons créé un réseau ». Ce réseau, c’est le Grow Local Colorado qui, avec le soutien de la ville, vise à développer l’agriculture urbaine à Denver. « 99 % des initiatives de transition commencent par les questions d’alimentation. C’est une entrée qui touche tout le monde, explique Dana. En général, les municipalités apportent leur appui, quel que soit le parti. Chacun y trouve un intérêt. » L’État du Colorado joue aussi sa carte verte en venant d’adopter en mars dernier une loi visant à atteindre 30% d’énergies renouvelables d’ici à 2020. Une décision qui réjouit nombre d’industriels au regard de l’immense potentiel hydroélectrique de la région.
« Le capitalisme va s’effondrer de lui-même »
Michael n’attend rien du gouvernement fédéral. N’est-il pas censé disparaître avec l’effondrement de la production de pétrole, comme le prédit le romancier James Howard Kunstler ? Difficile de se faire entendre alors que la surconsommation d’or noir règne encore en maître. Les États-Unis pourraient arriver au prochain sommet sur le climat en décembre sans avoir encore voté de dispositif contraignant de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES). « Alors que le pays est le plus grand contributeur de GES par individu, on comprend mieux pourquoi le déni est plus fort ici qu’ailleurs, analyse le chef de file de la transition au Colorado. Il est donc d’autant plus important que la transition s’ancre dans ce pays et réussisse. »
Michael Brownlee ne se reconnaît pas non plus dans le mouvement de la décroissance. « L’âge de la croissance touche à sa fin, nous n’avons pas besoin de passer du temps à critiquer le système car, de toute manière, le capitalisme va s’effondrer de lui-même », assure t-il. L’essentiel pour lui est de se concentrer sur le développement de systèmes locaux permettant de répondre aux besoins fondamentaux. « La montée en puissance des initiatives locales finira par avoir un impact au niveau global, renchérit Dana. Une des choses que j’aime dans la transition, c’est que c’est une vision positive de l’avenir qui motive le passage à l’action. »
Sophie Chapelle
Notes
[1] Une réduction de 7% en 10 ans par rapport au niveau de 1990.
[2] En référence au dernier livre de l’écrivaine états-unienne Anna Lappé, Diet for a hot planet.

Sortir du vieux monde

La transition pour changer d’avenir
Des scientifiques affirment que les jeunes générations ont de grandes chances d’avoir une espérance de vie inférieure à celle de leurs parents (à cause des pollutions multiples). Au train où vont les choses, on peut s’attendre à des accidents climatiques sans savoir précisément ce qui arrivera. La crise énergétique va générer des catastrophes en chaîne, alimentaires notamment. Comment vivrons-nous dans trente ans ?
Je trouve qu’il y a une dimension générationnelle et métaphysique dans cette incertitude sur l’avenir.
Générationnelle car le pillage des ressources et la détérioration de la biosphère, correspondent à une génération de vivants, ceux qui sont nés après-guerre (le baby boom pour aller vite), qui lègueront à leurs petits enfants un monde chaotique. Bien sûr je ne prends pas à partie mes ainés, ils sont tout autant que moi les éléments d’un système (voir à ce sujet l’interview éclairante d’Alain Accardo). Le comble de l’ironie c’est que c’est en travaillant pour le progrès de l’humanité que cette génération a confondu science et progrès, croissance économique et développement humain, travail forcené et épanouissement, consommation et bien-être...
Il y a une histoire métaphysique également. Nous sommes aujourd’hui obligés de penser le présent en fonction des contraintes futures : laisser une Terre vivable à nos descendants. Et sauf à avouer un cynisme meurtrier, la question de ce que nous voulons faire de ce laps de temps sur terre avec nos congénères se pose âprement.
Personnellement, à défaut de solution, j’opterais pour deux postures.
D’abord celle de l’amour, comme acceptation de l’altérité et point de départ d’une démocratie (voir l’excellente chronique de Patrick Viveret "L’Amour au temps des tragédies", parue dans le dernier numéro de Territoires, citant le dernier livre d’Alain Badiou (!) Eloge de l’amour).
Ensuite, pour faire écho au dernier édito de nos copains d’Eco Sapiens, favorisons la sortie du vieux monde et ne cédons pas au catastrophisme ambiant. Pour ce qui est du catastrophisme, je me fie volontiers à Jean-Pierre Dupuy auteur du fameux Pour un catastrophisme éclairé, dans lequel il a cette phrase extraordinaire : "nous ne croyons pas ce que nous savons". Depuis vingt ans, les indicateurs sont au rouge ; le PNUD, le GIEC et les écologistes lancent des alertes, mais (presque) rien ne change.
Quant aux faux remèdes, le capitalisme sait très bien s’en accommoder (les ingurgiter même) : l’échec du sommet de Copenhague où les grandes puissances converties au développement durable cèdent au poids des lobbys étant un bon exemple. "La maison brûle et nous regardons ailleurs" avait dit un Président de la République française, peut-être faut-il se demander pourquoi. Pour changer la société, il faut changer ensemble et commencer par se changer soi-même.
Alors peut-être que sortir du vieux monde c’est rechercher la transition partout où c’est possible, à partir d’initiatives locales, écologiques et solidaires. C’est reconstruire une économie là où nous vivons à partir de besoins réels et non fantasmés, relocaliser des activités et préparer des territoires à l’après pétrole. On parle alors de territoires en résilience, capables de surmonter la fracture de la mondialisation et de retrouver une autonomie.
Évidemment la transition est avant tout une histoire d’amour, c’est à dire d’acceptation de l’altérité et de démocratie.
Finalement la transition n’est-ce pas le projet concret de l’économie alternative et solidaire ?
Cédric Lefebvre

samedi 24 mars 2012

vendredi 19 novembre 2010

"Diois-Vallée de la Drôme en Transition" démarre...avec le Trièves comme parrain .


Chers ami-e-s de la transition,
Je vous communique le programme d'activités de Trièves en Transition pour l'année qui vient prend forme, dont vous trouverez ci-dessous les grandes lignes. Tout ne verra peut-être pas le jour. J'ai pensé que cela pouvait vous intéresser. D'une manière générale, nous communiquer nos activités et nos retours d'expérience peut être enrichissant pour tous, je vous invite à en faire autant même si vos actions sont modestes (ou que vous les jugez telles). Pas de complexes !
Amitiés,
Pierre Bertrand
Trièves en Transition
1) Axe information, pédagogie
- a. Un groupe de travail Source et ressources est en train de démarrer. (Nous avons rejeté Heart & Soul, trop repoussant en France).
Ce groupe proposera des rencontres pour mieux comprendre les enjeux du présent et la démarche de transition, partager doutes, craintes, motivations et idées sur le sujet, trouver les mots pour parler du sujet aux autres. Il proposera aussi des formations à la transition.
L'idée est que ce groupe initial essaime et donne naissance à des groupes de voisinage (dans un quartier, un village, un hameau) pour personnes/familles voulant commencer à réduire leurs consommations, modifier leurs modes de vie et trouver un soutien dans leur démarche (à plusieurs on est plus forts). Drac Nature a un programme similaire et nous voudrions trouver des convergences.
- b. Sensibilisation grand public
Reprise de l'information du public à l'occasion de manifestations ou d'interventions publiques, ou encore de conférences-débats que nous organiserons nous-mêmes.
Nous aimerions aussi travailler avec le collectif d'entraide sur la surconsommation en direction de foyers en surendettement.
Le blog et le parution mensuelle d'articles se poursuivent.
- c. Rencontres avec les acteurs locaux et les collectivités
Il s'agit de rencontrer associations et autres porteurs de projets du Trièves ainsi que des collectivités pour leur présenter les enjeux de la transition et le sens de notre démarche. L'objectif est d'informer, mais aussi de construire des partenariats sur des projets concrets, ponctuels ou permanents.
2) Axe ateliers et projets pratiques
- a. poursuite des ateliers de fabrication de cuiseurs solaires qui rencontrent un succès certain.
- b. formation aux bases du jardinage (dans le cadre des Pouces Vertes).
- c. ateliers pour réparer ou apprendre à réparer des objets réutilisables.
- d. lancemement d'un groupe d'autopartage.
Il existe déjà le site de covoiturage Triévoies et Drac Nature lance un réseau d'autostop sécurisé. Le présent projet est complémentaire et vise à réunir des familles déjà intéressées pour partager un véhicule avec d'autres.
- e. recyclerie-ressourcerie
On nous a suggéré de lancer une recyclerie dans le Trièves ou dans chaque canton, pour promouvoir la réparation et le recyclage local des objets réutilisables. Un tel projet a un intérêt évident en terme d'écologie et de transition, mais aussi d'emploi. En l'absence d'un référent d'un tel projet et, en l'absence de référent, nous le laissons en suspens pour le moment.
3) Axe manifestations à thème
- a. Fête de la transition
Nous voudrions lancer une rencontre sur un week-end destinée à tous les porteurs d'initiatives et de projets sur le thème du développement durable, couplée avec une rencontre des groupes de transition du Sud-Est voire de la France entière.
L'objectif est de faire connaître aux Triévois tout ce qui se passe de concret sur le territoire, de permettre des échanges entre porteurs de projets sur le thème de la transition et de faire connaître la transition au grand public.
Elle se tiendrait entre juin et septembre 2011.
- b. Foire bio
La foire bio annuelle de septembre (6000 visiteurs) est une excellente occasion de parler de transition au travers de l'espace Trièves et du festival du film. La foire recherche un nouveau projet de contenu fédérateur sur le territoire, la transition peut en fournir un.
- c. Fête de l'alimentation locale
Dans l'après-pétrole, l'alimentation est un enjeu majeur. Rebondissant sur le succès de la dégustation de produits locaux lors de la rencontre de la transition de juin dernier et de l'intérêt suscité auprès des producteurs, nous voudrions proposer une manifestation festive réunissant tous ceux que l'alimentation concerne en Trièves pour aborder le sujet avec eux et sensibiliser le grand public à cet enjeu, en espérant que cela débouche sur une dynamique. Nous n'y parviendrons pas seuls, il faudra trouver des partenaires.
4) Axe économie et monnaie
- Étude de l'intérêt d'une monnaie libre pour l'économie du Trièves en temps de crises.
Le groupe de travail n'a pas pu démarrer au printemps dernier comme espéré, nous allons tenter de le mettre en place cet automne.
5) Création de l'association Trièves en Transition et AG fondatrice
Après deux ans de focntionnement, il est temps pour des tas de raisons pratiques de se constituer en association. Nous organiserons une AG constitutive publique et festive en début d'année 2011.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56
« Vallée de la Drôme après pétrole »
Nous ( Ecologie au Quotidien ) organisons la Première Rencontre de « Diois-Vallée de la Drôme en Transition » dans le cadre des Rencontres de l’ Ecologie à Crest en Janvier 2011. Une nouvelle dynamique associant nos deux territoires.

38 Trièves : Villes et villages en transition...

Cher-e-s mi-e-s de la transition, Le 26 et 27 juin prochain, nous recevrons Ben Brangwyn, coordinateur du Transition Network, de passage dans le Trièves.
Le Transition Network est le réseau britannique des villes et territoires en transition. Né en 2006, le réseau coordonne aujourd'hui plus de 300 initiatives de transition. Il effectue un précieux travail et a notamment créé des modules de formation à la transitionf. Le réseau est riche d'une précieuse expérience, et la venue de Ben sera l'occasion d'un échange sur la transition au Royaume-Uni et en France.
À cette occasion, nous invitons les sympathisants de Trièves Après-Pétrole et tout habitant du Trièves intéressé par la sujet à une rencontre festive le dimanche 27 juin (c'est l'été !), qui nous permettra de faire connaissance et de se familiariser avec la transition. Le témoignage de Ben en sera le temps fort.
La rencontre est également ouverte aux transitionneurs du Sud-Est. Le samedi 26, une visite de lieux emblématiques et projets du Trièves ppourrait être organisée pour Ben et ceux que cela intéresse.
Les personnes extérieures au Trièves devront se prendre en charge pour le logement et la nourriture, nous n'avons pas les capacités pour l'organiser nous-mêmes (c'est pour cela que l'invitation est limitée au Sud-Est, mais si des personnes de plus loin souhaitent venir, nous les accueillerons aussi avec plaisir).
Les détails de la rencontre et les informations utiles vous seront envoyés ultérieurement, mais réservez votre date !
Et parlez-en autour de vous.
Pierre Bertrand
Trièves Après-Pétrole
http://aprespetrole.unblog.fr/