mardi 24 avril 2012

Fête des Jardins dans la Biovallée drômoise ces 2 et 3 juin 2012


Le printemps avance dans les jardins potagers…
En apparence, les jardins semblent plus assoupis que jamais. Pourtant, on voit poindre quelques pousses vertes, quelques bourgeons et fleurs : primevères, violettes, etc…: le printemps n'est pas loin, et avec lui arrive toute une année de récoltes, de découvertes et de labeur. Pour bien s'y préparer, voici quelques conseils avant l'arrivée de la belle saison...
«Pour l’instant, c’est surtout l’heure du bilan, avant que tout se remette en route. Avant de vous précipiter sur vos outils, prenez le temps de vous promener dans votre jardin, de regarder autour de vous, de voir ce qui a pu souffrir du gel (les poireaux et choux ont eu quelques difficultés cette année avec deux semaines très froides, jusqu’ à moins 24 °C dans le Diois), ce qui doit être élagué, redressé ou protégé.» Voilà les premiers conseils de Denise, jardinière. Commencez à réfléchir à la façon dont vous allez organiser vos plantations: où ira chaque type de légume? De combien de place aura-t-il besoin? Comment les rotations se feront-elles?
Ensuite, il est temps de préparer vos semences: si vous utilisez les graines de vos récoltes passées, vous pouvez simplement les sortir et vous assurer qu’elles sont encore en bon état ( dans un sachet sec et sans vermine) . Si vous commandez vos semences, vous passerez certainement un agréable moment à parcourir les catalogues en calculant le nombre de sachets dont vous aurez besoin. Si vous êtes tenté par l’aventure des légumes anciens, vous pouvez consulter des associations spécialisées comme Kokopelli. Vous avez sans doute fait vos achats au Salon Primevère ce Week-end à Lyon ou  il était présents…
Après le bilan, le travail!
Certains vous diront qu’il est temps de bêcher ou grelliner la terre du potager. Pourtant, de plus en plus de jardiniers sont intéressés par des formes de culture moins invasives. Ils s’accordent à dire que bêcher n’est pas forcément une bonne chose. Il suffit d’«aérer» un peu la terre, c’est-à-dire d’en briser la croûte supérieure sans la retourner: cela ne chamboulera pas l’écosystème sous terre, et assèchera moins cette dernière.
Vous pouvez aussi commencer à réchauffer un peu de terre en intérieur pour pouvoir y planter vos premières semences: salades, poireaux ou poix.  Les plants de tomates, choux et piments, poivrons devrons êtres fait sous serre ou à l’intérieur ( au chaud pendant un bon mois).   Cela leur donnera l’occasion de se fortifier un peu avant d’être replantées. Certains ne jurent que par les étapes progressives: plusieurs rempotages avant d’être mis à l’extérieur. D’autres plantent presque toutes leurs semences directement dans le jardin. A vous de choisir! Quelle que soit votre méthode, avant de procéder aux premières plantations, pensez à sortir de terre les dernières récoltes de l’hiver: salades d’hiver, poireaux, carottes et navets restés en terre…
Enfin, le plus agréable pour la fin: le compost! Denise rappelle qu’il «doit être entièrement retourné (aération + mélange + humidité + vérification de l’ état), le mieux étant d’avoir un deuxième bac dans lequel vous pouvez simplement le transférer. Ou bien, si vous ne l’avez pas encore fait durant l’automne, vous pouvez vider entièrement votre compost et le répandre dans tout le jardin.» Vérifiez aussi vos bacs de feuilles mortes récoltées pendant l’automne et vos toilettes sèches, si elles ont deux ans de compostage. Si elles sont compostées à l’écart, elles offriront l’humus le plus riche et le plus léger.
Spécial
Mais n’oublions pas qu’un petit nombre d’entre nous doit se contenter d’un balcon pour satisfaire son âme de jardinier! La démarche est alors plus ou moins la même, mais à une échelle bien plus réduite. C’est aussi l’occasion de faire un petit nettoyage de printemps avant que les pots ne se multiplient et ne s’alourdissent: balayer, nettoyer ou réorganiser l’espace…Il est petit mais les tâches ne manquent pas! Mieux demandez une parcelle aux Jardins de L’Aube, du Perrier, de l’Hôpital à Die …ou une parcelle municipales dans votre commune.
Les débutants peuvent aussi commencer un petit compost: il suffit d’avoir plusieurs petits bacs ainsi que des vers, qui se chargeront de réduire nos déchets organiques en engrais. Côté  plantation, on peut opter pour des espèces végétales qui pousseront bien en pot: laitue, radis, tomates cerise, herbes aromatiques…
Voilà, les préparatifs sont faits. Ne reste plus qu’à reprendre son souffle avant le marathon de la saison chaude. Puis de profiter des fruits de son labeur. A l’heure de la mode locavoriste, on ne peut pas faire de circuit plus court! Toujours convier ses voisins au jardin, mettre des fleurs pour la beauté des yeux, gardez un coin pour les enfants et  inviter aussi les personnes âgées avec leurs souvenirs…L’épouvantail est obligatoire dans la Biovallée pour repérer les jardins ouverts et visitables.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
Oui cela fait 8 ou 9 mois que l'on discute avec Hervé Bruyère de Transition Val de Drôme de faire fleurir cette  journée " De Jardin en Jardins"...
Que 1000 jardins s'épanouissent dans la Biovallée ....avec une visualisation des Jardins ouvert avec un épouvantail.
C'est une idée collective...de valorisations des jardins.
Une démarche que chacune et chacun peut s’approprier avec facilité.
C'est une démarche de Transition pour une autonomie alimentaire. Et une  douceur de vivre...
C'est le plaisir de retrouver le lien sensible à la vie et à la beauté... Et
la lenteur.
Une belle occasion de se retrouver les Crestois et les Diois... fraternellement.
C'est un partenariat avec déjà le « Réseau Diois Transition », « Transition Val de Drôme », la « MJC Nini Chaize » et « Ecologie au Quotidien ».
 C'est une en ce moment un lien avec « Aire-Trésor-Trampoline » et les « Potagers Rares » de Die pour un Rendez vous spécifique le samedi 09 Juin 2012
Réseau Diois Transition
Chastel
26150 Die

lundi 16 avril 2012

Diois Transition et Vallée de la Drôme Transition...Ensemble ?


Manuel de Transition
De la dépendance au pétrole à la résilience locale
Rob Hopkins ;
Préface de Serge Mongeau, Collection Guides Pratiques. Que seraient nos sociétés sans pétrole ? Brutalement métamorphosées… Plus d’ordinateurs, plus de nourriture des quatre coins du monde, plus de voitures ni d’avions, plus de plastique ; nous devrions rapidement réapprendre à produire un nombre incalculable de choses pour assurer notre survie. Mais serions-nous capables d’une telle autonomie ?
Ce scénario catastrophe est loin d’être paranoïaque. Il représente au contraire un avenir proche que nous devrons affronter tôt ou tard. Car allié aux changements climatiques, le pic pétrolier (la fin d’un pétrole abondant et peu cher) exige un changement draconien de nos habitudes de vie, une Transition énergétique qui mettrait fin à notre vulnérabilité collective. Comme nos gouvernements refusent de prendre les mesures qui s’imposent, il nous revient à nous, citoyenNEs, de prendre l’initiative et de nous préparer.
C’est ce que propose ce Manuel de Transition, outil révolutionnaire et inspirant, entièrement consacré aux solutions pour construire dès maintenant des sociétés écologiques et résilientes, capables de s’adapter aux catastrophes que constituent le pic pétrolier et les changements climatiques. Enfin traduit et adapté en français, ce livre accessible, clair et convaincant expose tous les outils, les détails pratiques et les étapes nécessaires pour préparer l’avenir en diminuant radicalement les besoins énergétiques à l’échelle de sa communauté.
Déjà, des milliers d’Initiatives locales ont démarré leur processus de Transition. Planter des arbres fruitiers, réapprendre à la population à cultiver un potager, développer la résilience, réorganiser la production énergétique, développer le transport actif, réapprendre les savoir-faire que nous avons oubliés, telles sont, entre autres, les nombreuses actions concrètes que les citoyenNEs peuvent réaliser au sein de leur village, leur ville, ou leur quartier.
Vous tenez entre vos mains un outil de changement incroyable… Alors, on commence quand ?
Que seraient nos sociétés sans pétrole ? Brutalement métamorphosées… Plus d’ordinateurs, plus de nourriture des quatre coins du monde, plus de voitures ni d’avions, plus de plastique ; nous devrions rapidement réapprendre à produire un nombre incalculable de choses pour assurer notre survie. Mais serions-nous capables d’une telle autonomie ?
Ce scénario catastrophe est loin d’être paranoïaque. Il représente au contraire un avenir proche que nous devrons affronter tôt ou tard. Car allié aux changements climatiques, le pic pétrolier (la fin d’un pétrole abondant et peu cher) exige un changement draconien de nos habitudes de vie, une Transition énergétique qui mettrait fin à notre vulnérabilité collective. Comme nos gouvernements refusent de prendre les mesures qui s’imposent, il nous revient à nous, citoyenNEs, de prendre l’initiative et de nous préparer.
C’est ce que propose ce Manuel de Transition, outil révolutionnaire et inspirant, entièrement consacré aux solutions pour construire dès maintenant des sociétés écologiques et résilientes, capables de s’adapter aux catastrophes que constituent le pic pétrolier et les changements climatiques. Enfin traduit et adapté en français, ce livre accessible, clair et convaincant expose tous les outils, les détails pratiques et les étapes nécessaires pour préparer l’avenir en diminuant radicalement les besoins énergétiques à l’échelle de sa communauté.
Déjà, des milliers d’Initiatives locales ont démarré leur processus de Transition. Planter des arbres fruitiers, réapprendre à la population à cultiver un potager, développer la résilience, réorganiser la production énergétique, développer le transport actif, réapprendre les savoir-faire que nous avons oubliés, telles sont, entre autres, les nombreuses actions concrètes que les citoyenNEs peuvent réaliser au sein de leur village, leur ville, ou leur quartier.
Vous tenez entre vos mains un outil de changement incroyable… Alors, on commence quand ?
Claude Veyret
Prochaine réunion en mai 2012 (en attente le lieu et la date) coorganisée par l’ Ecole de la Nature et des Savoirs(Franck Lepriol) , les amanins (Isabelle Peloux) et Ecologie au Quotidien (Claude Veyret). 

jeudi 5 avril 2012

Diois : Relocaliser l' épargne, solidairement et éthiquement...


 Relocaliser l’Epargne Solidaire et/ou Créer une Monnaie Locale Complémentaires (MLC) .  Synthèse de L’Atelier Citoyen 3  dans le Forum ouvert  de Die, ce Lundi  06 Février 2012 animé par l' École de la Nature et des Savoirs ( Franck LePriol), les Amanins ( Michel Valentin) et Écologie au Quotidien (Claude Veyret).
Emergence d’un collectif sur la Relocalisation de l’ Epargne.
- Réunir acteurs autour d’une table : lister les initiatives existantes pour les coordonner ( SEL-Système d’échange Local, MLC, JEU, etc…).
- Envoyer des rapports de méthodologie entre projets existants.
- Participer aux réunions, s’informer.
- Partager des expériences d’habitats groupés (Versant épargne).
- Présenter un projet commun.
- Relocaliser la Nef, Faire un groupe local.
- Entreprendre des actions pédagogiques, sensibiliser.
- Actions de sensibilisation auprès des politiques, des agriculteurs
- Etudier des passerelles entre des systèmes démonétarisés ( JEU,…)
- S’inspirer des Monnaies Locales Complémentaires en France, à l’étranger
- Prendre contact avec intéressés d’un futur projet au niveau local
- Pédagogie
- Création d’un évènement pédagogique de sensibilisation (1 jour ou ½ journée)
- Création d’un email d’information co-signé par initiatives locales
- Liste des mails de personnes intéressées par la MLC
Aller vers la « concrétude »
- Se mutualiser autour de la Carte Biovallé® de l’ Ecole de la Nature et des Savoirs (actuellement re-toqué par la Communauté des Communes du Diois).
- Présenter visuels (Affiches, Tracts, etc.…) dans des endroits de passages pour informer sur des conférences, mouvements en Transition, etc…
-Choisir une initiative comme point de départ : MLC, JEU, Klub terre, Carte-Agir Biovallée, SEL, Fond d’ Epargne Solidaire associatif.
- Récolte de Fonds auprès des Intéressés.
- Créer un document de présentation pédagogique.
- Etudier réellement les besoins pour une système alternatif.
- Eviter les parachutages de solutions extérieures : SOL,etc
-Créer un évènement Local de 2 ou 3 jours sur les Monnaies Locales Complémentaires  (idem de Romans ou Villeneuve sur Lot).
- Rapprochement Klub-Terre.
- Organiser projection de films.
- Visite de Conseils Municipaux…
- Consulter les sites internet de la « Mesure » de Romans sur Isère, riche en Informations.
- Création d’un Email d’information cosigné par les Initiatives Locales.
Sites :
- école nature savoirs : http://www.ecolenaturesavoirs.com/
- écologie au quotidien de Die : http://www.ecologieauquotidien.fr/
- Habiterre en Diois : http://www.habiterre.org/
- la mesure de Romans : http://monnaie-locale-romans.org/
- L’abeille de Villeneuve : http://www.taoaproject.org/?p=1583
- Klub Terre : http://klub-terre.com/
- Les Amanins : http://www.lesamanins.com/
- Violette de Toulouse : http://www.sol-violette.fr/
- Ville en Transition : http://villesentransition.net/
-Jardin Universel d’ Echange : http://jeu.vingrau.free.fr/

Les monnaies sociales en Rhône-Alpes, une valeur en hausse : 
A bientôt pour une rencontre et un dialogue à Die …

vendredi 2 mars 2012

Vivre la Transition énergétique dans la vallée de la Drôme...


Transition Val de Drôme
transitionvaldedrome@gmail.com
Que pouvons-nous faire au niveau individuel et collectif pour amorcer une descente énergétique et diminuer notre dépendance aux énergies?
Le collectif TRANSITION Val de Drôme vous convie au second volet d’une série de rencontres dédiées à la prise de conscience et à l’échange.
Chapitre II:
Energie; Conférence-débat autour du scénario négaWatt 2011
à la salle des Acacias à Crest, jeudi 8 mars à 20H.
Avec Christophe Plantier, membre de l'association Négawatt et ingénieur thermicien chez Enertech. Entrée libre.
NégaWatt oeuvre pour l’économie et la restructuration de l’énergie dans notre société. Composée d’experts, cette association travaille depuis 2003 à l’élaboration d’un scénario réaliste descente énergétique.
Le collectif Transition Val de Drôme s’inscrit dans la mouvance des Villes en Transition (villesentransition.net). La Transition en question est le passage « de la dépendance au pétrole à la résilience locale ». Vous serez invités à imaginer et créer un avenir meilleur et moins vulnérable devant les crises écologiques, énergétiques et économiques. A l’instar de centaines de villes qui ont débuté leur processus de Transition, nous agirons ensemble pour:
-réduire la consommation d'énergie fossile
-reconstruire une économie locale vigoureuse et retrouver un bon degré de résilience (capacité d’adaptation suite à un choc)
-acquérir les qualifications qui deviendront nécessaires.
Pour recevoir plus d'articles et d'infos locales sur la transition, répondez à ce mail avec pour objet : invitez-moi!
Pour ne plus recevoir de mails de cet expéditeur, répondez à ce mail avec pour objet : désinscrivez-moi!
A très bientôt!
Collectif Transition Val de Drôme
transitionvaldedrome@gmail.com
Réseau Diois Transition

mercredi 25 janvier 2012

Die 26150 : "Rencontres de l' Ecologie au Quotiden" 2012 ... (J+5 )

Les Rencontres de l'Ecologie au Quotidien auront lieu à Die du 21 janvier au 12 février. Lors d'une interview au Journal Du Diois et de la Vallée de la Drôme (JDD), Anne Tesson, la coordinatrice de l'association nous présente la 10e édition.( Photos : 3 des organisateurs des Rencontres de Die : Jacques M., Marco P. et Anne T.)
JDD : Quel est le thème cette année ?
Anne Tesson : Le thème des 10èmes Rencontres de l’Ecologie est «   Vivre la transition, énergétique, économique, sociale »
JDD, Sylvaine Laborde-Castex : Vivre la transition, qu'est-ce que cela signifie ? C'est s'adapter au changement ?
Anne Tesson : Vivre la transition, c’est se préparer maintenant et ensemble à la fin du pétrole abondant et peu cher et aux changements climatiques. Cela nécessite de changer notre façon de penser, notre mode de vie quotidien et de ressouder nos solidarités. Il est urgent de réduire notre impact écologique et des solutions simples à mettre en œuvre existent : produire, distribuer et consommer localement, réduire notre consommation d’énergie et nos émissions de CO2, développer les énergies renouvelables, et surtout de réapprendre à faire ensemble…
JDD : Quels sont les invités phares de l'édition 2012 ?
Anne Tesson : Pour nous, tous les invités aux Rencontres de l’Ecologie sont importants et abordent des thèmes complémentaires : l’écologie environnementale avec des tables rondes sur « Sortir du Nucléaire » (Michèle Rivasi), « les produits chimiques, notre poison quotidien » ( Marie-Monique Robin), « l’agriculture est malade, soignons la politique agricole commune » ( Geneviève Savigny), «  la biodiversité sur notre territoire » ( Gilbert David), l’écologie intérieure avec des interventions sur la communication non-violente ( Thomas d’Ansembourg), « Clé vers l’autoguérison » (Marie-Lise Labonté), « la maladie cherche à me guérir » ( Philippe Dransart) et l’écologie sociale  avec «la puissance des pauvres» ( Majid Rahnema), «les nouveaux collectifs citoyens » ( Ivan Maltcheff), «  Face à la crise, développer des autonomies ( Brigitte et Patrick Baronnet) et «  Crise économique et crise sociale : Sortir du Mur » ( Patrick Viveret). La diversité de l’offre est garantie de l’ouverture et  de pédagogie…
JDD : La programmation n'est plus seulement limitée à Die et ses environs mais s'étend sur toute la vallée. Est-ce une réelle volonté d'investir le territoire de Biovallée ?
Anne Tesson : Les initiatives prennent forme sur le territoire depuis de nombreuses années et ont donné naissance à la Biovallée qui soutient des projets qui vont dans le sens de l’agriculture biologique, de l’éco-construction, des énergies renouvelables, de l’économie sociale et solidaire et la démocratie participative, dont le nôtre. Il est important de se relier sur le territoire de la Biovallée afin d’impulser des projets et co-construire des actions.…Beaucoup d’initiatives et de créativités viennent de la société civile, du monde associatif et d’entrepreneurs conscients de cette nécessaire transition. 
JDD : C'est un programme co-construit ?
Anne Tesson : En effet le programme est co-construit avec toute personne qui a envie de participer à l’organisation des Rencontres de l’Ecologie et les réunions sont donc ouvertes à tout le monde. Un réseau important d’associations, de personnes motivées par l’émergence d’une société plus humaine et  respectueuse du vivant participe à la construction du programme des Rencontres de l’Ecologie et aux actions des « 4 saisons d’Ecologie au Quotidien » tout au long de l’année.
JDD : Comment qualifiez vous les Rencontres de l'Ecologie : c'est un lieu écolo où il faut être spécialiste de l'environnement, avoir la fibre naturelle pour participer ou est-ce que l'on peut venir comme un simple novice ?
Anne Tesson : Les Rencontres de l’Ecologie s’adressent bien-sûr depuis le début à toutes les personnes qui désirent s’informer, débattre, rencontrer d’autres personnes, échanger des idées, présenter des projets… C’est un lieu convivial où il est possible de discuter à l’espace buvette ou restauration, découvrir des livres à l’espace librairie, prendre ou déposer des objets dans la zone de gratuité ou danser lors des soirées bals ou concerts.
JDD : Les Rencontres de l'Ecologie au Quotidien abordent plusieurs thèmes, proposant des conférences scientifiques, mais aussi des ateliers, des rencontres. Cette volonté d'éclectisme est-elle la marque de fabrique des rencontres de l'Ecologie au quotidien?
Anne Tesson : Dans Rencontres de l’Ecologie, le mot «Rencontres » est aussi important que le mot «  Ecologie ».  En proposant différents thèmes, différents publics sont amenés à se croiser, à échanger, à faire tomber des à prioris et à construire éventuellement des projets ensemble. Beaucoup de nouveaux arrivants dans le Diois se créent un réseau d’amis et s’intègrent rapidement sur le territoire. Des solidarités se développent ainsi que des projets communs : habitats partagés, jardins collectifs, groupes transition dans la Biovallée, maisons en éco-construction, réseau de semences, groupement d’achats, co-voiturage… Les Rencontres de l’Ecologie impulsent voire accompagnent l’émergence de projets qui volent ensuite de leurs propres ailes.
JDD : Vous abordez aussi des thèmes d'actualité ? En 2011, l'année a été riche sur le plan de l'actualité environnementale avec le débat autour de la prospection des gaz de schiste, la catastrophe de Fukushima, comment revenez-vous sur ces sujets ?
Anne Tesson : L’actualité nous montre quotidiennement que nous devons changer notre relation à la nature et à l’autre si nous ne voulons pas multiplier les catastrophes et mettre en danger le vivant sur la planète. Nous proposons des tables rondes sur les sujets des gaz de schistes et du nucléaire, des crises économiques et sociales en partageant différentes visions afin que les participants se fassent leur propre opinion. Tchernobyl nous avait déjà alerté sur une indispensable transition énergétique, Fukushima est un rappel dramatique et nous ne devons pas attendre le prochain accident pour sortir rapidement du nucléaire. La prospection des gaz de schiste, en polluant l’eau, l’air et  la terre, détruirait irrémédiablement nos territoires ruraux. Il est donc urgent d’agir pour mettre en place une autonomie énergétique et des alternatives en énergies renouvelables.

JDD Dans le même sens, vous revenez également avec la présentation du film de Christian Rouaud "Tous au Larzac", sur le combat du Larzac, l'une des plus longue et opiniâtre bataille politique et militante menée en France, dans le sillage de mai 68, une bataille qui aujourd'hui est en quelque sorte d'une retentissante actualité avec la lutte des indignés. Est-ce aussi important pour "les Rencontres" d'éveiller les consciences ?
Anne Tesson : C’est Kate Savalle du Cinéma Le Pestel qui nous a proposé de projeter ce film qui vient de sortir et nous pensons en effet que ce sera l’occasion d’échanger sur cette crise sociale qui traverse la planète et qui a pris forme dernièrement avec les indignés qui ne représentent que la pointe de l’iceberg. C’est une révolution de la conscience qui se vit actuellement à travers le monde et la situation dans laquelle se trouvent l’humanité et la planète nous demande d’être plus résilients, créatifs, solidaires, de privilégier l’être à l’avoir, de sortir de la surconsommation en nous dirigeant vers une sobriété heureuse.
La lutte du Larzac est une lutte symbolique et exemplaire qui nous montre que nous pouvons renverser certaines situations qui paraissent irréversibles. Il n’y a pas de fatalité.
JDD : Cette année, les Rencontres de l'Ecologie vont fêter leur 10 ans, quelles évolutions, quel bilan pouvez-vous faire ?
Anne Tesson : Les Rencontres de l’Ecologie informent depuis dix de l’impact de notre mode de vie sur la santé, l’environnement, la société et le vivant et proposent des alternatives à travers des conférences, des débats, films, ateliers, visites de sites... Les citoyens font ainsi évoluer leur mode de consommation qui a un impact direct sur l’économie locale.
A travers les Rencontres, nous avons créé un espace où des milliers de personnes viennent échanger, se nourrir, se relier pour avancer dans un mode de vie plus responsable, plus respectueux de l’autre et du vivant.  Pendant 10 ans, un réseau d’associations, de citoyens s’est tissé sur le territoire et au niveau national  et s’enrichissent mutuellement, oeuvrent sur des projets partagés et transforment leurs territoires. Chaque fois que chacun de nous fait un pas, c’est toute la société qui avance. La Biovallée offre un terreau propice pour des initiatives de transition et chacun de nous peut y participer.
JDD En pratique "les Rencontres de l'Ecologie" comment cela se passe ?
Anne Tesson : Les Rencontres de l’Ecologie se déroulent du 21 janvier au 12 février 2012 dans la Drôme et du 27 janvier au 7 février dans la Salle Polyvalente de Die avec des conférences, débats, films, ateliers pratiques, découverte ou d’échanges, visites d’éco-sites ouverts à tous. Un EcoPass de 25€ donne accès à toute la manifestation exceptés les spectacles, concerts, ateliers pratiques et films du Cinéma Le Pestel. Il existe aussi des tarifs par intervention avec un tarif réduit pour les petits budgets. Les intervenants et bénévoles sont accueillis en hébergement citoyen et nous sommes actuellement à la recherche d’autres hébergements pour des visiteurs qui ne trouvent pas de logements sur Die. Pour fêter les 10 ans des Rencontres, cette année, nous invitons les artistes qui le désirent à exposer une de leurs œuvres dans la salle polyvalente et nous réaliserons une affiche les présentant toutes. Le lundi 6 février, un Forum Ouvert est organisé afin que les citoyens et associations viennent présenter et relier leurs idées,  projets ou actions. D’autres temps forts ont lieu dans l’année sur l’éco-construction, la Journée de la Terre et la relocalisation de l’économie avec la création d’un Groupe Transition pour créer une Monnaie Locale Complémentaire et toute personne intéressée peut y participer. Le programme des Rencontres de l’Ecologie et des actions de l’association sont consultables sur le site : www.ecologieauquotidien.fr ou au 04 75 21 00 56.
Sylvaine Laborde-Castex
Journal Du Diois et de la Vallée de la Drôme (JDD)
Avenue de la Clairette
26150 Die

lundi 13 février 2012

Des Rencontres Citoyennes sous le signe de l' égalité et la fraternité....

Inauguration officielle: " une vallée  en Transition"
Introduction engagée pour le représentant du maire de Die Georges Berginiat, c’est Noël Desroche  qui louait "le travail  de l'association Ecologie au Quotidien depuis dix ans dont on ne voit pendant ces 22 jours, un travail qui a commencer alors que seuls les scientifiques écrivaient sur le réchauffement climatique et quelques lanceurs d'alerte comme Ecologie au Quotidien sensibilisait la population. Mais c'est aussi un travail toute l'année de tri de déchet ou de préservation des eaux qui nous incombe à tous ".Didier Jouve, du Conseil Régional pointait " la qualité de territoires qui se mettent en route  sur des enjeux de société majeur et les associations leviers incontournables pour avancer dans un accompagnement et un partenariat avec les collectivités territoriales et une formation à l' ecocitoyenneté. l' importance que la Région accordait à ce territoire Diois dans la perspective d' une Biovallée ou les initiatives , les entreprises, les créateurs qui s' engagent sur une qualité dans leur travail seront accueilli, aidés, accompagnés. Un pays attractif par la qualité d'un développement en résonance avec les richesses locales. Ici on innove, ici un ensemble de gens sont sensibilisés, ici on expérimente des alternatives". Annie Agier, élue régionale,  souriait " à la conjonction d’ un territoire qui initie une dynamique écologique sur toute la vallée traduite par cette labellisation Biovallée, mais qui n’est pas qu’ une aide financière mais aussi un engagement citoyen .  Anne Tesson la Coordinatrice et porteur de projet des Rencontres de Die évoquait « une écologie ouverte et généreuse comme à Die, loin des catastrophismes et culpabilisations ou le mot rencontre est aussi important que écologie, et où la transition vers d’autres valeurs humanistes, citoyennes et écologiques est déjà palpable ». On notait de nombreux élus municipaux du Diois et des responsables associatifs de la Drôme. Claude Veyret, un des coordinateurs, notait l'importance dans ces jours de fatalisme, de se rencontrer, d'échanger, de débattre et de réfléchir ensemble au cœur de l’hiver à ce que l'on va faire demain dans ce pays ou l'on a choisi de vivre. Réfléchir sur l'écologie, l'aménagement du territoire, la démocratie, le lien social et la solidarité car tout est enchevêtré. Et tout cela dans une transition douce et conviviale". Anne Tesson, chargée de mission de l'association remerciait les collectivités territoriales, les entreprises, les association (60 partenaires fidèles) qui oeuvrent sur ce projet et ces actions…et appelaient les 75  bénévoles présents  de l'association (sur cent)  à la rejoindre dans une joie  partagée. Après un spectacle de clown de Jacques Laris, la clairette et le buffet bio attendait les 300 invités.  

dimanche 22 janvier 2012

Die 26150 : "Rencontres de l' Ecologie au Quotiden" 2012 ... (J+3 )


Dymois
En regardant par la fenêtre l’ hiver diois avec ses arbres dénudés, ses gelées matinales, sa lumière douce et son horizon de montagnes bleues, il est difficile de croire que nous nous trouvons à l’aube de grands changements. La vie est en fête et même pour nous àEcologie au Quotidien, ayant sous les yeux le dernier rapport annuel de l’Agence Internationale de l’Énergie qui annonce le déclin de la production pétrolière pour 2010-2012, il est difficile d’admettre que les choses puissent aller autrement. Tout est si paisible.
Pourtant, nous le sentons tous plus ou moins confusément : le monde doit changer. Avec un réchauffement climatique dont l’accélération surprend les scientifiques, nous savons que nous n’avons plus d’autre choix que de diminuer nos émissions de CO2 de 80 % d’ici 2050. Difficile d’imaginer la mutation technologique et les transformations que cela représente, mais ce sera certainement considérable. D’autant que si l’Agence Internationale de l’Energie ne se trompe pas, ce n’est pas d’ici 2050 que ces bouleversements vont se produire, mais d’ici 2020. Car si l’énergie devient très chère et même insuffisante, un futur de haute technologie où notre vie sera peu différente de maintenant devient hautement improbable. À côté de la technologie, des changements de mode de vie seront inévitables.
C’est donc bien une transition qui commence, vers un monde moins émetteur de CO2 et consommant moins d’énergie. Il est difficile de se représenter à quoi ressemblera notre vie à l’issue de cette mutation, mais on peut déjà entrevoir une chose : les déplacements seront devenus si chers que non seulement les voyages lointains seront un luxe, mais on ne pourra plus s’offrir de pommes du Chili, ni même de jouets chinois. L’économie se relocalisera, nous dépendrons plus de nos ressources et de notre production alimentaire locales, les échanges seront plus locaux. Des industries qui avaient disparues, délocalisées, renaîtront.
Mais comment se prépare-t-on à une telle transition profonde et rapide ? Comment en amortir les conséquences économiques et sociales et tirer au mieux parti des nouvelles opportunités ? Que signifie une vie plus locale ? Qu’est-ce que cela signifie pour nos productions alimentaires, dépendantes d’engrais chimiques qui sont des sous-produits pétroliers et seront devenus hors de prix et moins disponibles ? Qu’est-ce que cela signifie pour nos métiers, nos emplois, notre vie sociale, pour l’avenir de nos enfants et des jeunes adultes ?
Au Royaume-Uni, des groupes de citoyens et des municipalités ont déjà commencé à préparer leur transition. Leur expérience a donné naissance au concept de transition, qui repose sur deux piliers : réduction des émissions de CO2 et des consommations d’énergie et relocalisation progressive des activités, par la création de circuits commerciaux à courte distance et de monnaies locales, complémentaires de la monnaie nationale et destinées à favoriser les échanges et les emplois locaux. Mais la démarche vise en premier lieu à créer des ponts entre les citoyens, les élus, les entreprises, les associations, les agriculteurs pour imaginer ensemble les solutions dont chaque région a besoin suivant son contexte et ses aspirations. Il s’agit d’apprendre ensemble à préparer le monde de demain plutôt que de subir les bouleversements à venir.
Il n’existe pas de réponse toute faite et Ecologie au Quotidien n’en a pas à proposer de toutes faites. C’est à nous de la trouver tous ensemble. C’est pourquoi nous invitons les citoyens, élus, agriculteurs, entreprises et associations du Diois à préparer dès aujourd’hui la transition qui nous attend, que nous le voulions ou non. Nous allons au fil de ces 22 jours vous faire part des pistes que nous essayons personnellement d'expérimenter et que d'autres mettent en œuvre, ici ou ailleurs.
Lundi 23 janvier                                                                                    
- Saillans 26- Local Associatif l’Oignon- 55 Grand Rue
20h Le Point sur les OGM
Mutantes ou Transgéniques les nouvelles plantes de l’Agrobusiness
Marie-Aude Cornu- Association Rés'OGM Info
Mardi 24 janvier                                     Terre Solidaire
- Crest 26-Salle des Acacias – Crest-chemin des Acacias
20h Film-Débat  Coltan : du sang dans nos portables
Comment notre vie quotidienne repose sur le pillage de l’Afrique
Survie, les Amis de la Terre 26
- Die- Restaurant le Tchaï-Walla-8 rue Joseph Reynaud
19h Les plantes sauvages et leurs usages traditionnels dans la Drôme. Grégori Lemoine, ethnobotaniste, et Vincent Delbecque, pharmacien
20h30 Repas Bio thématique  Sur Réservation : 04 75 21 00 94
Mercredi 25 janvier                         Fêter le Vivant
- Saillans- LocalAssociatif l’Oignon
10h et 17h30 Atelier Découverte Le Jeu de Peindre (de 4 à 99 ans)
Jouez avec les couleurs et laissez s'exprimer votre spontanéité au sein d'un groupe intergénérationnel. (Sur inscription au 04 75 21 41 44) . Audrey Benhamou
19h Soupe Participation Libre
20h La Spiruline, l’algue bleue de santé
Film-Débat autour de la culture de la spiruline artisanale
Emilie Mendès - Ferme La Pimpreline
-
Die, Café Le Voltaire – 81 rue Camille Buffardel
15h Rencontre Littéraire Mémoires de Soies
L’histoire des magnaneries et des soieries de Saillans
Maguy Ailliot et des témoignages de salariés qui ont vécu cette saga industrielle 
- Baradie-rue Emile Laurens, 20h30 Spectacle La légèreté de l'être
Poésie, contes, musique ancienne, chants du monde (6€)
Richard Morin et Myriam Satre
Jeudi 26 Janvier                            Le Champ des Poètes     
- Die - Cinéma Le Pestel
20h30 Film  Bovine de et avec Emmanuel Gras
Plongée muette dans l’univers de vaches aux prés : une ode au monde animal avec Jocelyne Porcher, chercheur au CNRS, Alain Boutonnet et des éleveurs du Diois.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       

mardi 13 décembre 2011

Die 26150 : Le Réseau Diois Transition va créer une Monnaie Locale...

« Réseau Diois Transition » : Deux Rendez Vous de la Transition !
Samedi 28 janvier 2012 : Vivre Simplement
14h Film/débat : Cultures en Transition de Nils Aguilar
Témoignages sur la transition écologique en cours : comment se réorganiser face au triple défi des changements climatiques, du pic pétrolier et de la crise économique et financière
Résonance locale : Danielle Grunberg et Groupes Transition Diois et Crestois dans la salle polyvalente de Die. Pendant les Rencontres de l’ Ecologie
Lundi 6 février 2012 : Grandir en Humanité
17h L’Economie Non-Violente
Film/Débat Sarvodaya de Louis Campana et François Verlet
Comment la création de sociétés villageoises en Inde a permis à des millions de personnes de s’émanciper de déterminismes sociaux
Etienne Godinot-Gandhi International
Résonance Locale : Groupe Transition Diois-Monnaie Locale Complémentaire, Alain Duez-l’âge de faire, La Mesure-Romans
20h30 Crise Economique et Crise Sociale : Sortir du Mur
Extrait du Film « Indices » : Vincent Glenn
Inventons les outils pour que le développement de nos sociétés s’accompagne d’une croissance en humanité. Un appel à remplacer le plus-avoir par le mieux-être
Patrick Viveret-philosophe, ancien conseiller à la Cour des comptes, Annabel Bonnefous- Professeur de Développement Durable
Résonance Locale : Didier Jouve-Conseil Régional Rhône Alpes
Economie sociale et solidaire : quand les territoires inventent leur monnaie
En ces temps de crise financière, où l’on parle "rigueur" et "austérité", "dette publique qu’il faut réduire", où il faut "rassurer les marchés », des collectivités locales et des habitants de communes n’hésitent pas, dans un élan démocratique, à se réapproprier la complexe question financière. Comment ? En lançant, dans le champ de l’Economie sociale et solidaire, des expériences alternatives. Convaincus qu’une « autre finance est possible ».
Les monnaies officielles, « de facilitateur d’échanges, sont devenues une fin en soi », explique Patrick Viveret, philosophe et ancien conseiller maître à la Cour des comptes. Elles sont « un objet d’accumulation, un vecteur d’appropriation de la richesse au détriment du lien social et de l’intérêt collectif ».
Par leur utilisation spéculative, elles se sont globalement déconnectées de leur usage initial. Pour preuve, notamment, ce chiffre : 97 % des transactions en monnaies « officielles » circulent dans les sphères spéculatives et seulement 3 % dans l’économie réelle.
Monnaies complémentaires à l’euro, pas alternatives - Pour lutter contre ces dérives, des habitants de plusieurs communes de France ont créé des devises indexées à l’euro. C’est ainsi qu’après l’Abeille, première monnaie locale à voir le jour dans la commune de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) en janvier 2010, six autres projets se sont concrétisés, grâce à des initiatives populaires, et une vingtaine de projets sont en cours d’élaboration.
Un mouvement non seulement local, mais aussi global, puisque l’on recenserait à travers le monde environ 5 000 monnaies locales qui circulent de façon complémentaire aux monnaies officielles. A noter qu’il serait plus exact de parler de « renouveau » : les monnaies locales complémentaires étaient déjà en cours à l’époque des Pharaons, entre 3 000 et 1 000 avant JC ; avant de gagner l’Europe au Moyen Age, autre grande période de prospérité.
Puis elles sont réapparues suite à la grande crise de 1929, notamment en Allemagne et en Autriche, ainsi qu’en Suisse, en 1934, année de création du WIR qui est toujours en circulation.
Les monnaies locales permettent de réaliser des échanges contre des biens ou des services proposés sur un territoire délimité. Et ce, entre des utilisateurs et des prestataires membres d’un réseau, qui s’engagent à respecter un ensemble de valeurs sociales et éthiques. Les objectifs sont multiples, parmi lesquels : faire de l’éducation populaire en permettant aux citoyens de se réapproprier les questions d’argent.
Ancrage territorial - Autres ambitions : redynamiser l’économie locale en favorisant l’ancrage territorial puisque les transactions en monnaies locales, elles, « voyagent » à 100 % dans l’économie réelle. Créer de la cohésion sociale en soudant une communauté sociale autour d’un système d’échange commun. Ou encore, défendre une certaine éthique dans une logique d’économie sociale et solidaire (ESS), en conformité avec un développement humain soutenable, puisque les monnaies locales sont dédiées à l’achat de biens et de services proposés par des prestataires signataires d’une charte.
Un document qui les encourage, comme c’est le cas par exemple à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, dans laquelle circule « la mesure », à participer à la vie locale, intégrer la dimension écologique, contribuer à une société plus décente et prendre en compte l’humain et le citoyen via des relations conviviales ou une organisation démocratique. En résumé, faire des citoyens des « consomm’acteurs ».
Face à ces initiatives ascendantes, les collectivités territoriales ne sont pas en reste. Soucieuses de favoriser les activités ou les échanges qui participent de logiques d’utilités écologiques et sociales, elles aussi se lancent dans des expériences alternatives.
C’est ainsi que, dès 2006, selon le concept de Patrick Viveret, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes et philosophe, trois conseils régionaux (Bretagne, Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais), avec l’appui de poids lourds de l’ESS (Chèques Déjeuners, Crédit coopératif, MAIF et MACIF), ont testé le SOL.
Une monnaie solidaire, ni parallèle, ni alternative à l’euro, mais un moyen complémentaire d’échanges qui fonctionne comme une carte de fidélité et permet de comptabiliser des échanges autres qu’uniquement marchands. L’objectif étant de fonder une communauté de valeurs à côté des circuits monétaires traditionnels.
Quelque peu endormie, cette expérimentation s’est réveillée grâce à la ville de Toulouse qui, au printemps 2011, a lancé – et avec succès – le SOL-Violette.
Echanger autre chose que de la monnaie - Parallèlement aux monnaies locales, les initiatives prenant comme unité de compte des échanges, non pas l’argent, mais le temps, se multiplient. En témoigne le foisonnement des Systèmes d’échanges local. Depuis 1994, année de fondation du premier SEL en France, on en recense aujourd’hui 450. Objectif : remettre de l’humain au cœur de l’échange de biens, de services ou de savoirs suivant un principe de réciprocité globale.
En témoigne également l’ouverture, cet automne, de deux Accorderies, à Paris et Chambéry, à l’initiative de la Fondation Macif et avec le soutien financier de collectivités locales.
Ce système, très populaire au Québec, a pour ambition de lutter contre la pauvreté et l’exclusion en permettant aux adhérents de s’ouvrir aux autres et d’améliorer leurs conditions de vie via l’échange, non pas d’argent ou de biens, mais de temps passé à se rendre service.
Autant d’expériences qui s’inscrivent dans une perspective de solidarité, d’utilité écologique et sociale. Et non marchande.
Derrière ces initiatives se pose, in fine, la question de nos indicateurs de richesse, quand sa représentation se réduit à la monnaie à laquelle on attribue de la valeur. Comment, alors, sortir des effets pervers du PIB, ainsi que s’interrogeait Nicolas Sarkozy en février 2008 en demandant au prix Nobel d’économie Jospeh Stiglitz, de proposer de nouveaux outils de mesure de la performance d’un pays ? Cet indicateur ne s’intéresse pas, en effet, à la nature des activités dans le calcul de nos richesses, mais uniquement au fait de savoir si elle génère un flux monétaire… Ce qui est nettement insuffisant pour traiter de questions fondamentales, qu’elles soient d’ordre social, sanitaire ou écologique, tant pour les Etats que les collectivités locales.
Réseau Diois Transition
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56
Courriel : ecologieauquotidien.die@gmail.com
Sites : www.ecologieauquotidien.fr
Blog : http://ecologieauquotidien.blogspot.com

dimanche 26 juin 2011

"Diois Transition " réflechit à la mise en place d' une Monnaie Complémentaire Locale


La relation entre la masse monétaire et les richesses
Gardez la comparaison en tête du rêve et de la réalité. La réalité ce sont les richesses: la terre et ses ressources, le rêve c’est la masse monétaire: les billets, les chiffres de vos comptes en banque. Il faut garder un lien entre la richesse et la mesure de cette richesse. Il faut qu’il y ait une confiance que le rêve représente bien la réalité. Quand nous parlons de crises financières et de bulles, c’est qu’on a perdu le sens de la réalité, que nous sommes repartis dans le rêve, on bulle. Et puis un jour la réalité resurgit. La bulle est de la taille de notre rêve: la différence entre ce qu’est la réalité et ce que nous avons voulu voir. En général tout le monde se plaît bien dans le rêve, mais le retour à la réalité est souvent beaucoup moins drôle. Donc il est important de garder une corrélation entre le rêve et la réalité, avoir confiance.
En écoutant le Mp3 sur le revenu de vie présenté par Thierry Crouzet et rassemblant Phyrezo, Stéphane Laborde, Olivier Auber, Florence Meichel et Philipe Scoffoni, je ne peux m’empêcher de faire un billet spécial sur ce que je perçois. On attaque ici le coeur du problème, et toute personne qui voudra se lancer dans la création d’une monnaie devra avoir conscience de ce rapport fondamental qu’il y a entre la masse monétaire et les richesses, et donc du pouvoir de la création de monnaie.
La monnaie, outil de mesure
La monnaie est un outil de mesure, comme le mètre, comme le kilo, comme la brouette. Elle permet à 2 individus qui ont des richesses diverses d’étalonner et de mesurer des tomates et des carottes. On estime la valeur des tomates avec l’outil de mesure. D’un autre côté on estime la valeur des carottes avec l’outil de mesure. L’outil de mesure permet de faire la passerelle entre les deux. On convertit. C’est un étalon.
Dans le troc: j’échange 1 kilo de tomate contre 1 kilo de carotte. Avec la naissance de la monnaie, j’ai confiance dans l’étalon de mesure et dans le fait que je pourrai l’utiliser plus tard pour l’échanger contre autre chose, c’est une sorte de “bon pour”. Donc un client arrive au premier magasin et échange 1 euro contre 1 kilo de tomate. Le soir, le marchand de tomate utilise l’euro reçu pour aller acheter 1 kilo de carotte. On nous répétait en physique et en math de bien mettre les unités car on ne mélangeait pas les tomates et les carottes, il se trouve que c’est justement ce que permet la monnaie: mélanger tout, mesurer tout sur un étalon commun, une unité universelle. Pour les unités de mesure de masse ou de taille on a déjà du mal à se mettre tous d’accord, pour l’énergie on doit bien avoir 10 unités différentes (joules, calories, newton, degrés, etc..) alors comment vous voulez que pour la valeur, chose absolument subjective, on arrive à trouver un accord universel? Il s’agit ici d’accepter que nous ayons des outils de mesures différents. Par contre lorsque nous voulons échanger, nous nous accordons à l’unisson pour trouver un système qui convienne aux deux parties. Comme si vous mettez en relation un grec et un russe, ils utiliseront sûrement l’anglais pour échanger, euh.. dialoguer pardon. Un outil de mesure que l’on puisse convertir selon les pays, les normes, les usages et les endroits. Universellement convertible.
La monnaie, outil de mesure
La monnaie, réserve de valeur
Quand nous commençons à utiliser la monnaie comme outil de mesure, et que nous pouvons l’échanger contre des biens réels, alors la monnaie devient une réserve de valeur temporelle. Entre le moment où je vends les carottes et je reçois le billet, ce billet a une équivalence de valeur des carottes ou des tomates ou autre chose. Ce n’est pas les carottes, mais ça équivaut aux carottes. Ça vaut les carottes, mais ça n ‘est pas les carottes. Cette monnaie ne marche que dans un système où tout le monde l’accepte et la reconnait comme valeur. C’est donc un accord collectif de reconnaître et de donner à la monnaie une valeur équivalente aux biens. Si un soir tous les magasins sont fermés et que vous mourrez de faim, vous serez bien emmerdés d’avoir 10€ mais aucun marchand de carottes à portée de main. Comme une énergie potentielle attend pour être transformée: le rocher en haut de la montagne n’attend qu’une pichenette pour être transformé en énergie cinétique, le billet sans marchand de carotte est une énergie latente, qui attend la pichenette pour être transformée dans le mouvement de l’échange.
Dans le troc l’échange est simultané, pas de piège de temporalité. Dans le crédit mutuel ou le SEL, il y a un décalage entre le moment où j’échange et je reçois quelque chose, la confiance repose dans l’autre. Dans la monnaie, la valeur repose dans l’accord collectif de ce système comme béquille. La monnaie est donc l’outil le plus performant, mais aussi le plus complexe.
Quelque soit le choix pour symboliser l’échange, de la complexité pour la décaler dans le temps apparaissent obligatoirement la confiance et le risque.
“Je t’achète tes carottes pour un euro”
Comment avoir confiance ?
La création monétaire permet d’anticiper sur la création de richesse et de rassembler les énergies pour les redistribuer du collectif vers le collectif.
Investir, c’est mobiliser les forces pour construire quelque chose qui augmentera la richesse demain.
C’est un pari sur l’avenir. Quand l’Etat créait de la monnaie pour soutenir un projet d’autoroute, ou une bibliothèque, il augmentait la masse monétaire, pour créer une somme qu’il investissait. Cette somme était utilisée pour acheter le terrain, payer les travaux, la construction, les salaires des hommes qui construisaient ces nouveaux murs, le mobilier qui occupait le bâtiment, les installations électriques et techniques pour qu’il fusse opérationnel. A l’ouverture de la bibliothèque, la richesse globale était augmentée pour tous. Un service en plus.
L’investissement a permis à l’économie du bâtiment, de l’installation de faire fonctionner leur savoir faire et de rémunérer des salariés, de payer pour des ressources. Les salariés dépenseront leurs salaires dans l’économie ce qui augmentera les activités collectives autour des salariés ou des entreprises choisies.
C’est donc un double effet: 1) collectif, un nouveau bien commun, pour tous, en service. 2) un boost pour stimuler et faire fonctionner l’économie
Super alors, quel est le risque?
Comme d’habitude, tout est rapport entre besoin et demande. Si la bibliothèque n’est pas utilisée, alors cette richesse collective n’est pas avérée. Si je créée 10 bibliothèques alors que les besoins n’existent pas, la richesse perd sa valeur.
Concentrer l’énergie en un point qui bénéficie à tous
Quand on créée de la monnaie, on utilise le pouvoir pour concentrer l’énergie à une zone précise. Les alentours irrigués de cette zone en bénéficieront, les parties qui en sont séparées non. Créer de l’argent augmente la masse monétaire donc baisse le pouvoir monétaire de chaque individu. Créer de l’argent, c’est diluer la valeur du billet.
Il est donc capital, j’adore utiliser ce mot, que les choix d’investissements collectifs se fassent au niveau le plus local possible, en fonction des besoins locaux. Exemple: avec une communauté d’un village, nous décidons collectivement de rassembler nos énergies (ou diluer notre argent, ça revient au même) pour construire une école pour nos enfants. Nous villageois diminuons notre pouvoir d’achat (augmentation de la masse monétaire) pour concentrer notre énergie à un point précis (terrain de l’école) pour y investir: bâtiment, travaux, équipement, mobilier: du travail rémunéré, que nous redépensons dans nos commerces locaux. Une fois l’école finie: la somme des richesse a augmenté: il y a une école en plus, la masse monétaire a augmenté: nous avons produit et échangé des biens et services.
Rien ne se créée, rien ne se perd: tout se transforme. Chacun a donc consenti une part de son pouvoir monétaire, concentré en un point, pour construire un édifice qui bénéficierait à tous = en se privant tous un peu de façon très discrète, on peut libérer une somme d’argent qui peut être investie en un point précis = l’inflation est une forme d’impôt pour celui qui a le pouvoir de création monétaire.
Aujourd’hui, rien ne se créée, rien ne se perd: tout se transforme: question pour une poignée de carambar, retracez le parcours des milliards d’euros de dette créés par nos pays, et donnez moi leur position finale.
Donc le pouvoir de création monétaire permet de concentrer l’énergie du collectif en conscience pour servir le bien commun. C’est un outil fantastique s’il est manipulé par la communauté pour la communauté.
Le bien et le mal
Tout outil peut être utilisé pour faire le bien ou pour faire le mal. Prenez un marteau, tapez dans le clou et c’est génial, tapez ailleurs et c’est le drame. Prenez l’argent. Dites vous qu’il représente la richesse matérielle réelle. Prenez conscience que nous avons délégué ce pouvoir de créer de l’argent à quelques uns. Demandez vous ce que vous feriez si vous aviez reçu ce pouvoir. Bien.
L’histoire est faite pour apprendre. Nous avons collectivement commis des erreurs, apprenons de ces erreurs pour pouvoir grandir et nous développer. La tentation resurgit toujours dès que l’on a entre les mains un tel pouvoir. Que faire contre la tentation? diviser le pouvoir, le répartir, en responsabilité collective. Que chacun s’implique dans la réflexion, sa réflexion, sa vision, et la vision collective.
Devenir maîtres de notre destin collectif.
Assumons.
Osons.
Co-créons!
Les monnaies sociales : et si on arrachait aux banques le privilège de la monnaie ?
La croissance du PIB reflète-elle le bien-être de notre société ? Notre richesse se mesure-t-elle à notre compte en banque ? Fin 2009, une amie nous prête le livre de Patrick Viveret, « Reconsidérer la Richesse », sa Bible nous dit-elle, elle deviendra aussi la notre…
Patrick Viveret critique le PIB, expliquant que cet indicateur est complètement inadapté aux grandes questions sociales et écologiques, voire qu’il est même contreproductif ! Même si la plupart de nos responsables ne se fient qu’à sa croissance, le PIB n’est pas vraiment la meilleure boussole ! Il se moque de la nature et de l’impact des activités qu’il additionne pourvu que celles-ci génèrent des flux monétaires. Il comptabilise positivement toutes les destructions. Aussi aberrant que cela puisse paraître, les catastrophes comme la vache folle, l’Erika ou encore les accidents de la route sont alors de vraies bénédictions pour notre Produit Intérieur Brut !
Une unité de mesure devenu objet de spéculation
Patrick Viveret poursuit sa critique avec le système monétaire.
L’argent est le nerf de la guerre, il régit notre monde! Or le droit de créer de la monnaie a été transféré aux banques à travers l’émission de crédits, sans véritable débat démocratique. Pourquoi une communauté ne pourrait-elle pas produire elle-même l’argent dont elle a besoin ? Après tout, la monnaie n’est qu’un moyen de paiement scellant un « accord » entre 2 parties. C’est une unité de compte qui ne devrait pas avoir de valeur en soi
Comme les mètres ou les kilos, la monnaie est un étalon qui permet d’additionner des éléments hétérogènes et ainsi multiplier les échanges. Mais au lieu d’être un simple moyen au service de la création de richesses, la monnaie est devenue un bien, un bien privé qui a lui-même de la valeur, objet de compétition, de spéculation, de thésaurisation. Et c’est ainsi qu’on finit par penser que la richesse se mesure à son compte en banque….
Parmi les solutions proposées par Patrick Viveret, les monnaies sociales ! Pour la première fois, nous découvrons cette expression originale qui associe deux termes à priori assez antinomiques.
Les monnaies sociales : point de départ d’une économie de partage
Elles désignent un ensemble de dispositifs d’échange de biens, de services ou de savoirs organisés par et pour de petites communautés au moyen d’une organisation monétaire ad-hoc, une monnaie propre à une communauté.
En d’autres mots, il s’agit d’échanger sans argent conventionnel mais avec une monnaie propre à la communauté. Créer une économie complémentaire, basée sur l’autogestion, le partage et la coopération. C‘est un peu comme du troc, mais en beaucoup mieux.  Avec le troc, si X veut acquérir un DVD auprès de Y, il faut que X ait quelque chose à offrir, d’une valeur équivalente, et qui intéresse Y. Sinon, l’échange ne peut avoir lieu. En créant une monnaie ad hoc, j’échange avec un membre auquel je transmets des unités de compte qu’il pourra utiliser, quand il voudra, pour acquérir ce qu’il aura choisi dans un autre échange.
Depuis près de 30 ans, de nombreuses communautés ont développé ce qu’on appelle les monnaies sociales. On en compte aujourd’hui près de 5000 dans le monde.
Elles désignent un ensemble de dispositifs d’échange de biens, de services ou de savoirs organisés par et pour de petites communautés au moyen d’une organisation monétaire ad-hoc, une monnaie propre à une communauté.
En d’autres mots, il s’agit d’échanger sans argent conventionnel mais avec une monnaie propre à la communauté. Créer une économie complémentaire, basée sur l’autogestion, le partage et la coopération. C‘est un peu comme du troc, mais en beaucoup mieux.  Avec le troc, si X veut acquérir un DVD auprès de Y, il faut que X ait quelque chose à offrir, d’une valeur équivalente, et qui intéresse Y. Sinon, l’échange ne peut avoir lieu. En créant une monnaie ad hoc, j’échange avec un membre auquel je transmets des unités de compte qu’il pourra utiliser, quand il voudra, pour acquérir ce qu’il aura choisi dans un autre échange.
Les monnaies sociales sont parfois perçues comme une innovation modeste de troc « amélioré ». Nous pensons qu’elles sont un fantastique vecteur de transformation de la société.
Les monnaies complémentaires locales permettent de :
Transformer la nature des échanges, en récréant le lien social, ciment essentiel d’une communauté.
Relocaliser l’économie en développant des sphères locales de production et d’échange de biens et services. La monnaie, n’ayant de valeur qu’au sein d’une certaine communauté, ne fuit pas à l’extérieur.
Lutter contre la pauvreté, en fournissant des moyens supplémentaires d’acquisition de biens, capables de multiplier par deux, et parfois par cinq ou dix, le revenu moyen d’une famille.
Lutter contre l’exclusion, en insérant les personnes sans emploi dans une logique d’échange mettant en valeur leurs capacités contributives et leur redonnant confiance et espoir.
Préserver l’environnement, en privilégiant production et consommation locales, et en valorisant les produits d’occasion.
Les monnaies sociales nous apparaissent comme un levier de transformation incontournable pour favoriser un développement soutenable. Convaincus à 200% par ce formidable outil, nous décidons de quitter nos emplois respectifs et notre vie parisienne pour consacrer nos prochaines années au développement et à la promotion de ces monnaies complémentaires !
Et l’aventure commence …
Et si on parlait de monnaies libres?
Monnaies libres, monnaies complémentaires, Open Money, monnaies parallèles, monnaies alternatives, ça vous dit quelque chose ?
Une révolution silencieuse est en marche pour changer la façon dont nous échangeons, revoir le sens et les valeurs que nous donnons au média qui nous unit et rythme nos vies : Et si on repensait l’argent?
Samedi 28 mai au CFPPA  de Die a eu  lieu une projection du film « la Double Face de la Monnaie » dans le cadre du « Réseau Diois Transition »  animé par Ecologie au Quotidien.
Le film fait une synthèse de ce qu’est l’argent et de ce qu’il engendre dans notre monde. Pour toute personne qui s’intéresse au déséquilibre en place, c’est un bon documentaire pour découvrir le sujet tout en abordant des alternatives concrètes et des solutions pour déconcentrer ce pouvoir et redonner du sens à nos valeurs.
Suite à la projection aura lieu un débat ouvert avec la salle pour dialoguer ensemble sur le film et le sujet capital de l’argent. Ce sujet est très vaste et la vague ne fait que commencer, elle va prendre de l’ampleur au fur et à mesure que nous avançons dans le temps et que le système monétaire traditionnel va montrer des signes de faiblesse. Elle ouvre de multiples possibilités, aussi bien en terme de monnaies pour le matériel ou de système de mesure, développement de la richesse sur Internet sans la capturer (paywall). S’y intéresser c’est se donner les cartes pour pouvoir s’organiser à un niveau local et recréer du lien avec ses communautés.
« Réseau Diois Transition » (RDT-MCL).
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       
 Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss