lundi 29 octobre 2012

Transition Dioise énergétique en CA.



Compte-rendu du CA de l’Association Dioise de Transition Energétique  de ce 23 octobre 2012. (Réunion Transition Diois -Val de Drôme  2012 à Aurel)
Personnes présentes :
Claude, Marc, Mireille, Nicolas, Sylvie. Membre du groupe « Communication » : Patrice et Membre du groupe « Économies d’énergie » : Gilberte et Emmanuel.
I – Le point depuis le dernier CA :
Biovallée : Nicolas a repris en quelques mots le rapport qu'il avait fait par mail sur sa participation au stand (Portes ouvertes Biovallée à Eurre - 29 septembre). Voir son mail 29/9
SDN, journée du 13 octobre : Cette journée avait été choisie par SDN pour relancer un appel à une mobilisation nationale. Il y a eu beaucoup de chaînes en France : Lyon, Strasbourg, Laval, Metz, Paris etc…
Compte-rendu de cette opération sur le site SDN.
Divers : - Marc a reçu un appel de M. Duny, ancien prof à Bourg en Bresse, ancien journaliste à la revue « Silence », organisateur des CEN (Nouvelle Éducation Populaire). Il a proposé à Marc d'organiser un atelier sur l'énergie renouvelable. Il voudrait rassembler les associations orientées sur la transition énergétique en Drôme Ardèche.
- Gilberte a reparlé des « Familles à énergie positive ». Elle propose que nous en parlions sur les stands que nous tiendrons au marché avant la chaîne, et le 24 à la présentation de l'association, pour rassembler des familles pour ce projet. Elle lance aussi un appel aux membres de l'association. Nicolas avait parlé d'une subvention offerte aux projets développés dans ce sens par des personnes morales. Le CA est d’accord pour que l’ADTE donne un cadre institutionnel à « Familles à énergie positive » qui peut, ainsi, faire une demande d’aide financière. Gilberte va donc demander à Biovallée s'il est encore temps de nous intégrer dans le projet.
- Une BD sur le nucléaire est parue : « Le voyage à Tchernobyl » par Emmanuel Lepage.
II – Chaîne humaine du 25 novembre
- Point administratif : Marc a déposé les demandes d'autorisation : Mairie et Sous Préfecture, ainsi que la demande d'affichage ( Mairie ). Il reste à demander l'autorisation pour un stand sur les marchés des 17, 21 et 24 Novembre auprès de la police municipale ) . parcours proposé pour la chaîne: place de la République, puis rue de l'Armellerie, rue Camille Buffardel, Bd Adolphe Ferrier, Bd des Ursulines, Bd du Ballon, Bd du Cagnard, Place de l' Evêché, Place de la République. La Maif peut assurer l’ADTE pour 98€ l’an. Adopté à l’unanimité. Mireille s’en occupe.
- Communication : Radio : 30/10/ RDWA Marc, Sylvie ; demander à RDWA de repasser l’émission quelques jours avant la chaîne du 25/11. 20/11/ radio St Ferréol Crest Marc, Emmanuel. Voir si l’émission peut se faire en intégrant la nouvelle asso. crestoise qui a le même objet que l’ADTE.
- Journaux : Marc, Sylvie, Mireille préparent les articles Pour le JDD, une annonce de la chaîne le 2 Novembre, puis 3 autres articles les 9, 16 et 23 Novembre. Claude peut faire passer 2 articles dans le Dauphiné Libéré, un sur l’asso., l’autre sur la chaîne : lui faire des propositions. Ne faudrait-il pas faire passer un article ou 2 dans le Crestois ? Qui connaît un correspondant ? Affiches : format A4 : 50 en stock, a afficher dans les magasins format A2 : 20 à commander à SDN, frais de port à payer # marchés : Nous tiendrons un stand sur les marchés des 17, 21 et 24 Novembre. Le planning est fait mais d'autres personnes peuvent nous rejoindre et participer.
- 24 novembre : Claude propose « un climat d’espoir ». A faire circuler le plus rapidement possible et donner son avis. autre proposition : contacter Ph. Méjean pour savoir s’il pourrait passer le montage qu’il a réalisé sur le scénario Negawatts et s’il pourrait animer le débat. Mireille en parle à Hélène qui suivra la demande.
- 25 novembre : Banderoles et panneaux : SDN 26-07 sera présent ( 6 ou 7 « responsables », avec éventuellement un car de participants ) avec du matériel : plusieurs banderoles SDN , flyers, bandeaux et autres pour la chaîne du dimanche ) . Marc a trois banderoles : 1 de présentation de l'association, deux autres plus humoristiques sur les énergies renouvelables ) Sylvie en fabrique une « Nucléaire, c'est la galère, Le solaire nous en libère » . Le groupe diois « les meutes » viendra donner de la voix (Gilberte assure le lien). On prendra contact avec Antoinette Accorsi pour la participation éventuelle de son groupe de musique. (Gilberte et Marc.). Si vous connaissez d’autres groupes susceptibles de nous accompagner, n’hésitez pas à les contacter.
- Christophe Lefèvre participera et amènera des textes de chansons.
III Financement :
L’ADTE a besoin de faire rentrer des adhésions et de l’argent pour payer la publication au JO, l’assurance, Le transport des affiches et qq autres frais de communication.
Prévoir bulletins d’adhésion pour le marché et les manif. Des boîtes pour une participation financière libre (Marc se charge des tirelires) ;
Proposition : vendre du thé chaud le jour de la manif : Gilberte et Patrice veulent bien assurer. Il faut trouver des grands thermos…
Prochains CA
Mardi 6 Novembre, 18h 30, salle des sociétés (Marc sera absent)
Lundi 19 Novembre 18 h 30, même salle.
Avec l’accord de Sylvie, les dates et le lieu ne sont pas modifiés. Nous prendrons sa demande en compte pour les prochains CA.

samedi 27 octobre 2012

Vers une nouvelle chaîne humaine à Die contre le nucléaire...et pour les alternatives énergétiques.



Engager la transition énergétique dans le Diois
Heureux de constater la forte mobilisation du diois pour la châne humaine du 11/03/2012 qui réclamait la sortie du nucléaire, certains ont eu la bonne idée de créer une association qui ancre localement cette dynamique.
- L’association dioise pour la transition énergétique est née cet été .
Elle a pour objectif de favoriser la transition et l’émancipation énergétique dans le diois, en solidarité avec ses voisins ; de promouvoir et mettre en œuvre toute action en faveur de la sortie du nucléaire et d’une transition au Pétrole et dérivés des Gaz et huiles de Schistes,  par :
la réduction massive de la consommation d’énergie
 la mise en oeuvre de systèmes de production d’énergie renouvelable compatibles avec la sauvegarde de l’environnement naturel et climatique et soutenable sur le plan social et démocratique.
- A ces fins elle se donne pour mission de soutenir et d’entreprendre les actes de sensibilisation, d’éducation,  de mobilisation citoyenne ; d’expérimentation et de réalisation de projets utiles à un changement radical du système énergétique.
- Dans la mesure du possible, les actions seront conduites en lien avec les réseaux nationaux, associations ou acteurs locaux agissant en ce sens.
- Les chaînes humaines qui s’organisent régulièrement dans toute la France permettent d’affirmer sans relâche la volonté de  s’émanciper du nucléaire et des énergies fossiles  et d’engager une véritable transition énergétique.
L’ADTE organise le 25 novembre 2012 à Die à 14h une chaîne locale  et participe ainsi à la préparation de la grande chaîne qui aura lieu le 09/03/2013 à Paris.
Le 24 novembre 2012, salle Joseph Reynaud à Die à 14 h (non définitif)  aura lieu une projection suivie d’une réflexion pour agir au quotidien en faveur de la transition énergétique.
- Plus d’infos :
 Association Dioise pour la Transition Energétique (ADTE)
Tel : 04 75 21 19 10 
transition.energetique.diois@orange.fr

 

jeudi 18 octobre 2012

Etre acteur de la Transition...



"Reve party 2030"
Ce samedi 20 octobre a-m au Cabaret des Ramières
Bonjour à toutes et à tous !
« mars 2030 : le baril de pétrole est à 500€.
Les habitants de la Vallée de la Drome ont su s’adapter et vivent heureux sans pétrole. Mais comment font-ils donc ?
C’est qu’ils ont su anticiper : dès 2012, ils se sont rencontrés et ont commencé à organiser leur vie sans pétrole. »
Pour préparer cet avenir heureux et que cette perspective devienne réalité, venez participer au forum ouvert !
Le forum ouvert est une méthode qui permet de traiter des thèmes d'intérêts collectifs de façon créative et participative pour des groupes de 5 à 2000 personnes ; les participants déterminent eux-mêmes le programme des ateliers.
Cette journée de la transition aura lieu le samedi 20 octobre au Cabaret des Ramières à Eurre, à partir de 14h30 : forum ouvert l’après-midi, suivi d’une pièce de théatre forum, d’un repas partagé, de contes, et d’une soirée bœuf musical (amenez vos instruments !).
Venez fêter la Transition énergétique avec le collectif Transition Val de Drome !
Rêvons ensemble pour choisir et concrétiser nos futures réalités.
Transition Val de Drôme
transitionvaldedrome@gmail.com

samedi 6 octobre 2012

Vers l'autonomie énergétique de la Biovallée en 2020



Les éoliennes... pour ou contre ?
Nous avons eu ce débat entre « Vallée de a Drôme Energie Citoyenne » de Crest  et Roger Mathieu environnementaliste et grand pourfendeur de l’éolien…à propos d’ un projet  en route  sur la Commune de La Roche sur Grâne défendu par Mme Simon et aussi légitimé par Mme Annie Agier, Conseillère Régionale .
- l’éolien est particulièrement adapté à la partie ouest de la vallée de la Drôme  très ventée : Mistral.
- un projet à la Roche sur Grâne d’implantation d’éoliennes avec un investissement local de particuliers et de collectivités
- pour mémoire, 12 éoliennes permettraient de répondre aux besoins de toute la population de la Biovallée
- Jean Serret, président de la Biovallée® rappelait le 10 mars 2009 l’objectif d’arriver à une autonomie énergétique de la vallée. Nous avons effectivement de l’eau, du soleil, du vent et du bois.
- 2020 : la consommation énergétique de la Biovallée® couverte par sa production d'énergies renouvelables. Et pour cela mise en place d’un service unique d'information et de conseil pour les économies d'énergie et les éco-matériaux en 2010. 80% des rénovations publiques aux normes "Effinergie réhabilitation". Réhabilitation progressive de tout le parc de logements sociaux aux normes Effinergie. 80% des bâtiments neufs à moins de 50KW/m². ( Extrait du protocole Biovallée®).
- La Biovallée® souhaite donc traiter de la question du bois, de l’isolation de l’habitat, de l’éolien,  de l’hydraulique et du photovoltaïque. Et des économies d’énergies. Claude Veyret
Au-delà de l’élément subjectif que constituent les aspects paysagers, le contexte de l’épuisement des sources d’énergie fossiles nécessite une réduction drastique de notre consommation d’énergie, un investissement massif dans les techniques les plus économes en énergie (l’efficacité énergétique), et un recours maximum à toutes les formes de production d’énergie renouvelable.
Je ne souhaite pas prendre position sur les aspects paysagers parfois mis en avant pour refuser leur implantation : cet élément me semble trop subjectif, et la décision d’utiliser ou non cet argument doit être laissée aux personnes qui seront amenées à vivre à proximité des lieux d’implantation.
Cet argument paysager est néanmoins fort ambigu, puisque certains acceptent sans broncher l’installation de lignes à haute tension dont les pylônes sont bien moins élégants que les éoliennes, sans même parler des câbles électriques qui rayent l’horizon de part en part...
Et sous ces paysages que nous prétendons défendre au nom des générations futures, nous n’hésitons pas à enterrer nos poubelles et nos déchets nucléaires.
N’oublions pas que les éoliennes ne sont la plupart du temps installées que pour une vingtaine d’années et que leur démantèlement, au profit éventuel d’autres techniques devenues entre-temps plus rentables, est non seulement aisé et peu coûteux, mais aussi garanti par un fonds financier constitué par leur promoteur.
Si certaines personnes et associations s’opposent systématiquement et sans nuance à tout projet d’implantation, il me semble pourtant utile d’adopter une approche plus calme et plus objective de cette problématique.
En effet, bien des chiffres et arguments avancés par ces détracteurs relèvent de la plus pure fantaisie.
Reprenons-en quelques-uns :
La production éolienne est aléatoire, car tributaire de la météo.
Cette variation de production est intégrée dans la gestion générale du réseau électrique. De nombreux pays européens, plus en avance que nous dans le domaine éolien, gèrent ces variations sans le moindre problème. Par exemple, le Danemark où l’éolien assure actuellement plus de 25% de la production d’électricité, gère son réseau sans difficulté.
La période de fonctionnement d’une éolienne n’excèderait pas 120 jours par an.
Il s’agit là d’une période de fonctionnement fictive, équivalente à la pleine puissance de la machine. En réalité, une éolienne fonctionne presque tous les jours, mais à des puissances variables suivant la force du vent. C’est l’énergie totale annuelle qui compte et qui est reprise dans les calculs de rentabilité. Et cette rentabilité est bien réelle ! Sans cela, des pays comme l’Allemagne, le Danemark, et bien d’autres encore, n’auraient pas installé des milliers d’éoliennes sur leur territoire, et ne continueraient pas à en installer.
La production éolienne se retrouve à nouveau aux mains de lobbies industriels.
Nous regrettons vivement que les pouvoirs régionaux et communaux manquent, à quelques exceptions près, une réelle occasion de se réapproprier la maîtrise de la production d’énergie. Mais refuser l’énergie éolienne sous prétexte qu’elle n’est pas d’initiative publique ou citoyenne, c’est nécessairement laisser cette place à la production d’électricité nucléaire et donc à Electrabel qui ne peut raisonnablement pas être assimilée à une entreprise de « générosité publique ».
Alors, pourquoi, deux poids, deux mesures ?
Une éolienne nécessiterait pour sa construction plus d’énergie qu’elle n’en produit.
Le bilan énergétique pour la construction, l’exploitation et le démantèlement d’une éolienne est compensé, dans les cas les plus défavorables, en moins d’un an. Au-delà de cette période, l’éolienne produit une énergie 100% propre. Par comparaison, une centrale nucléaire doit fonctionner pendant environ huit ans pour produire en électricité toute l’énergie qui a été consommée lors de sa construction (aciers, bétons, etc.) !
Tous les éléments de l’éolienne ne seraient pas recyclables.
98 % des matériaux employés sont recyclables, seules les pales constituées de fibre de verre doivent être traitées en décharge de classe 2 (déchets industriels non dangereux et déchets ménagers). Peut-on en dire autant pour les autres centrales de productions d’électricité (nucléaires notamment) ?
L’implantation d’éoliennes impliquerait une forte dépréciation immobilière.
Il est généralement admis l’existence d’un léger effet dépréciateur momentané sur la valeur immobilière locale, en cas d’annonce d’un projet éolien. Lorsque le projet est en fonction, l’immobilier reprend le cours normal du marché. La perte de 30% de valeur est par contre complètement fantaisiste et ne correspond en rien aux constats sur le terrain.
Pourquoi ne pas se limiter à l’implantation des éoliennes en mer ?
L’implantation en mer, est plus coûteuse que sur terre, et les conditions météo rendent plus difficile voire parfois momentanément impossibles les travaux de maintenance. Le meilleur rendement de ces installations compense néanmoins ces inconvénients. D’autre part, vu les espaces disponibles en mer (à la côte belge, du moins), et surtout, vu notre consommation boulimique d’énergie, il est également nécessaire d’installer des éoliennes sur terre, dans les zones qui s’y prêtent.
L’éolien a nécessité de gros investissements publics à la charge des citoyens.
Les technologies nouvelles ont toujours nécessité un soutien financier public lors des phases de recherche, de développement et de déploiement initial. Cela a été le cas pour toutes les sources d’énergie, fossiles et nucléaire inclus. Il est nécessaire de rappeler que, dans des pays comme la Belgique ou la France (p.ex.), environ 65% des subsides alloués par l’Etat vont... au nucléaire ( !), environ 30% aux énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon), et seulement environ 5% vont à toutes les énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien, biomasse, etc.).
Ainsi, depuis les années ’70, l’Etat Belge alloue, chaque année, environ 150 millions d’euros au secteur nucléaire dans son ensemble (chiffres actualisés)... Quant à la gestion des déchets radioactifs et le démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie, nous pouvons nous attendre à de très mauvaises surprises financières... du moins si nous voulons gérer ces problèmes avec un minimum de sérieux et de sécurité sanitaire.
L’éolien constituerait un danger majeur pour la faune. Probablement un des arguments les plus galvaudés !
Les chiffres avancés ne tiennent compte d’aucune réalité et négligent volontairement de faire mention des causes réelles de mortalité des oiseaux : 58% par collision avec les immeubles et les vitres, 14% par collision avec les lignes à haute tension, 11% par prédation par les chats domestiques, 8% par collision avec les automobiles, 7% à cause des pesticides, 1 % par la collision avec les tours de communication, et moins d’1 % pour les éoliennes.
Les chiffres avancés de 25 oiseaux/éolienne/an ne constituent donc qu’un mensonge de plus pour dénigrer l’éolien, et ne reposent sur aucune donnée fiable. Seule une étude approfondie préalable de l’avifaune locale et un suivi de plusieurs années permettraient de mesurer cet impact avec précision. Le principe de précaution dans et à proximité des sites Natura 2000 et en Zones de Protection Spéciale reste évidemment incontournable.
Les éoliennes seraient bruyantes.
Allez donc vous promener, par vent fort, sur les sites où sont implantées les grandes éoliennes de dernière génération. Vous jugerez par vous-même. Vous constaterez qu’elles ne font pas plus de bruit que... le vent dans les arbres ! Allez-y, prenez votre temps, écoutez...
Quant aux infrasons, ultrasons, ou autres « vibrations mystérieuses », ils sont plutôt le fruit d’imaginations inquiètes, ainsi que le produit d’appel de quelques sites Internet en mal d’audience.
Les éoliennes ne résisteraient pas aux tempêtes.
Comme toute construction humaine, une éolienne a une certaine résistance maximale, au-delà de laquelle son intégrité est menacée. Lors de sa conception, le fabricant tient compte des vitesses de vent maximales mesurées sur le site d’implantation, et majorées d’un coefficient de sécurité supplémentaire. Certaines éoliennes installées sur des îles, en plein océan, peuvent ainsi résister à des vents de plus de 250 Km/h ! Les dernières tempêtes européennes (en France notamment) ont fait des massacres parmi les pylônes de lignes à haute tension... mais aucune éolienne n’a souffert. Bien sûr, un accident (dû à un défaut, p.ex.) peut toujours survenir. Mais dans le cas des éoliennes, les conséquences d’un tel accident n’ont aucune mesure de comparaison avec les perturbations provoquées par les bris de lignes à haute tension ... et ne parlons même pas des conséquences d’un échouage de pétrolier, ou d’un accident dans une centrale nucléaire...
D’autres aspects mériteraient encore d’être développés, mais la place manque ici pour le faire.
Je ne pourrai jamais assez inciter toutes les personnes confrontées à une demande de permis d’implantation d’éoliennes, de bien se renseigner et de réfléchir calmement avant d’émettre une opinion.
Il y a les éoliennes, mais il y a aussi tout le contexte...
Au rythme de la consommation mondiale actuelle, nous disposons de réserves de charbon pour une période de 100 à 200 ans, de pétrole pour 30 à 40 ans, de gaz naturel pour 60 à 80 ans et d’uranium pour 40 à 60 ans.
Au-delà, il restera un peu d’énergie fossile disponible mais sa rareté et les difficultés d’extraction, en influant sur les prix, la mettront hors de portée financière de la grande majorité de la population.
Cela revient à dire que notre génération (j’ai 56 ans), responsable de cette logique de surconsommation énergétique, ne laissera à la génération suivante (nos enfants) que peu de moyens pour leur permettre une vie comparable à la nôtre.
Pouvons-nous, de surcroît, leur refuser les moyens d’inverser cette tendance ?
Refuser l’éolien, n’est donc pas une démarche sans conséquence, et aura des implications extrêmement importantes sur la qualité de vie de ceux qui nous suivrons.
Mais, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !
L’éolien à lui seul ne résoudra pas grand-chose.
Sans une réduction drastique de notre consommation d’énergie, un investissement massif dans les techniques les plus économes en énergie (l’efficacité énergétique), et un recours maximum à toutes les formes de production d’énergie renouvelable (éolien, solaire photovoltaïque, solaire thermique, biomasse, hydraulique, etc.), les pénuries d’énergie, le changement climatique, et leurs conséquences désastreuses ont encore de beaux jours devant eux.
Pour éviter cela, il faut apprendre à vivre autrement .... Afin que nos enfants et petits enfants puissent tout simplement vivre !
Chacun doit assumer sa responsabilité sociétale, et agir à son niveau.
Dans l’association que je représente, bien des personnes ont déjà entamé ces changements : utilisation de l’eau de pluie, jardins potagers, panneaux solaires, amélioration de l’isolation, choix d’une électricité verte, modes de déplacements doux, consommation locale, etc.
C’est le moins que nous puissions faire.
Ecologie au Quotidien
DIE, Rhône-Alpes, France
Le Chastel 26150 DIE
Tel : 04 75 21 00 56       

« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »

Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

Nous alimentons aussi quotidiennement un Blog Citoyen : http://mediascitoyens-diois.blogspot.com/

mercredi 3 octobre 2012

Relocaliser, mais aussi requalifier les activités utiles...

Relocalisation et requalification dans le Diois et la Biovallée de la Drôme.
Un monde plus petit et plus accueillant
Un monde avec moins de carburants, c'est un monde où les personnes comme les marchandises circulent moins. Le coût d'un tee-shirt fabriqué en Chine, de pommes produites au Chili, d'un voyage aux Seychelles deviendra prohibitif. Et les sacs des commerçants de Die fabriqués en Chine avec les financements du Contrat de Région (CDDRA).
En effet, nos consommations énergétiques ne se limitent pas à la voiture, au chauffage et à l'éclairage. Un yaourt fait en moyenne un “voyage” de 3000 km avant d'arriver dans nos assiettes, et consomme de ce fait beaucoup plus d'énergie qu'un yaourt produit à la laiterie locale (Laiterie du Mont-Aiguille, par exemple). On imagine bien qu'une fois les transports devenus chers, le yaourt de 3000 km deviendra un luxe.
Il faut donc que les liens économiques et sociaux se resserrent, ne serait-ce que pour trouver à distance raisonnable ce qu'on va aujourd'hui acheter jusqu'en Chine. Certains n'hésitent pas à dire que le choc pétrolier qui s'annonce sonnera le glas de la mondialisation.
Le retour du local ( pas bocal)
S'il est difficile de dire quel sera le degré d'une telle relocalisation, il paraît certain que les différentes productions et services se rapprocheront du consommateur (commerces et services de proximité, vente directe, valorisation des ressources locales ou régionales, production d'énergie moins centralisée, etc.).
Trouver des matériaux (Paille de lavande du Diois, Pin noir du Diois) ou des fournisseurs plus près, trouver des clients plus proches, recréer des solidarités de proximité, recycler et réutiliser les matériaux plus localement, produire son énergie moins loin (les 2/3 de l'énergie électrique produite sont perdus dans les lignes ; plus elles sont longues, plus il y a de pertes).
Un autre enjeu de taille est de produire l'alimentation plus près et avec moins d'énergie (Installer 1000 Jardins : le projets de Ecologie au Quotidien).
Cela ne signifie pas que les échanges à grande échelle cesseront (il existait déjà des échanges “internationaux” à la fin de l'Age de Pierre), mais que la dimension locale retrouvera une importance significative.
Le niveau local : une nécessité en période de crise
La relocalisation ne sera pas seulement une conséquence du pic pétrolier, mais ce sera aussi une nécessité pour éviter une désorganisation trop poussée de nos économies et de nos sociétés, en leur rendant suffisamment de résilience.
En temps de crise, c'est à proximité que l'on trouve les soutiens et l'entraide nécessaires. A ce titre, les monnaies locales ou régionales ont un grand rôle à jouer.
Des métiers différents et pionniers…chercheurs
Moins d'énergie, c'est probablement la disparition de nombreux métiers qui ne sauront pas muter (les vendeurs de pétrole locaux devrons vendre des énergies locales, éolien, hydraulique, biomasse, solaire, etc.  ), mais aussi un besoin de main d'œuvre plus grand dans certains secteurs (agriculture, bâtiment, etc.), le retour de certaines industries disparues (textile, sidérurgie), le développement et l'apparition de nouveaux métiers (systèmes énergétiques, systèmes de recyclage, écoconstruction etc.).
Un enjeu important de la transition à venir sera la requalification de la population active, bien qu'il soit aujourd'hui difficile d'anticiper où seront les besoins, les activités nouvelles et l'ampleur de la requalification.
Ce n'est pas un retour en arrière au contraire…
La relocalisation n'est pas une invitation à un retour vers un passé idéalisé. D'abord parce que le passé n'était pas idéal, il suffit d'interroger vos grands-parents (sur la fatigue en particulier, et les 4 guerres, 1803-15, 1870-71, 1914-18, 1939-45, qui ont saignées le Diois : +ou- 3000 hommes assassinés aux combats).
D'autre part, le monde a beaucoup changé depuis. De nouvelles techniques, de nouveaux matériaux, de nouvelles connaissances, de nouveaux types de relations humaines sont apparus depuis, offrant des potentialités insoupçonnées.
La transition vers un monde plus local et moins gourmand en énergie n'est pas non plus un processus de rêve : elle sera probablement difficile, longue et incertaine. D'où la nécessité de la préparer pour qu'elle se déroule le mieux possible. C'est l'objectif de cette initiative et du concept de transition.
Claude Veyret
« Réseau Diois Transition Biovallée de la Drôme »