jeudi 26 juin 2014

Préparer les "Rencontres de la Citoyenneté et de l'Ecologie" 2015...

- Bonjour,
Nous vous invitons à participer à la  prochaine réunion d'Ecologie au Quotidien :
Le mercredi 09 juillet 2014, Salle Beauvoisin de Die ( sous la salle Polyvalente).
- à 17h : C.A (dernier avant l’été)
- à 18h : Comité d'Ethique (Premier sur le projet 2015)
- à 19h30 : pour un repas partagé
et à 20h30 : Travail sur le Projet 2015 (dernières propositions)
Amicalement,
Anne Tesson pour Ecologie au Quotidien
À l’heure d’internet et de la 4G, la planète semble tourner trop vite, affole les compteurs, avale des rêves, des vies humaines. Depuis l’avènement de l’industrialisation et du Kapitalisme mondialisés, le TEMPS nous est confisqué. Le tic-tac de l’horloge s’est imprimé dans nos cerveaux pour nous rappeler à chaque minute, qu’il n’y a pas de temps à perdre, il faut produire.
Une fabrique de CHRONOSHOMMES.
La dictature de l’urgence divise notre monde : suractivité et hyperconsommation pour les uns, désœuvrement et famines pour les autres.
URGENT RALENTIR ... Certains le pratiquent déjà, individuellement ou collectivement. Les gestionnaires des gouvernements occidentaux ne le prennent pas en compte et nous précipitent contre le mur.
Il est temps de suspendre les hostilités, de faire le grand remue-ménage pour apaiser notre remue-méninges sous les crânes !
Bienvenue à la lenteur ! Sagesse de la paresse !
Bonjour,
Nous organisons les 13èmes « Rencontres de la Citoyenneté et de l'Ecologie au Quotidien »
sur le thème  « Ralentir, pour une sobriété heureuse » à Die dans la Drôme entre le 24 janvier et le 2 février 2015 pour présenter des alternatives citoyennes face aux enjeux de ce siècle. L'objectif est de créer un espace d'échanges et de réflexion, d'ouvrir la pensée à l'imagination et à l'utopie, de présenter des alternatives, de les relier et d'impulser des projets.
Tous les ans plusieurs milliers de personnes participent  à cette manifestation qui est un temps fort de réflexion, d'échange, d'information, de convivialité...et les conférences accueillent jusqu'à 500 personnes.
Cordialement,
Anne Tesson
04 75 21 00 56
Site : www.ecologieauquotidien.fr 
Ecologie au Quotidien
04 75 21 00 56
Site : www.ecologieauquotidien.fr
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Eloge de la lenteur
Nous sommes entrés dans une société de l’éphémère, de l’instant, de la volatilité, de la vitesse. Le zapping et le surfing deviennent des morales essentielles du rapport au monde, une manière de se jouer de la surface pour éviter de choisir et multiplier les expériences sans s’engager.
Un individu contemporain, qui ne se soutient que de lui-même, est confronté en permanence à une multitude de décisions. Il est soumis à l’écrasement du temps sur l’immédiat puisque le monde n’est plus donné dans la durée mais dans la saisie de l’instant. La hantise est celle de la désynchronisation, celle de ne plus être en phase avec l’actualité de sa propre vie prise dans le filet des bouleversements sociaux et professionnels, une urgence qui n’en finit jamais empêche de jouir de son existence, et amène à un temps séquencé allant d’une tâche à une autre, ou plutôt de la résolution d’une tension à une autre. Injonction de vitesse, de rendement, d’efficacité, de disponibilité qui exige de s’arracher à soi-même, d’aller plus vite que son ombre pour réagir. Mais les capacités de résistance ne sont pas extensibles à l’infini, elles épuisent l’individu et aboutissent à la fatigue d’exister. Les technologies contemporaines, loin de faire gagner du temps comme on le croit souvent, ne cessent de multiplier les engagements personnels, et des mobilisations qui n’en finissent plus. Le téléphone cellulaire est l’instrument clé de la mobilité, de la réactivité, de l’adaptabilité et de la multiplicité et de l’ubiquité des engagements, il rend illimité le temps de travail et de disponibilité. La modernisation n’a cessé d’accélérer les rythmes de vie. Plus nous gagnons du temps, plus le temps nous échappe, et plus nous en sommes affamés. Ce temps épargné n’est pas celui du repos. Toute l’existence bascule dans l’urgence et dans la nécessité de ne jamais perdre de temps, de maintenir une attention constante aux autres et aux événements. Il faut aller de plus en plus vite pour rester sur place. Même dans la vie personnelle, nos sociétés font loi de la terrible parole de Taylor déclarant «la guerre à la flânerie» dans les usines Ford des années 20 car il ne supportait pas de voir les ouvriers cesser un seul instant de travailler.
Si la réflexivité a toujours accompagné l’individu dans sa relation au monde, la disparition des régulations traditionnelles, l’effacement des modèles et des normes confère une marge accrue de manœuvre. Toujours sur le qui-vive, dans l’expérimentation, le calcul relatif de ce qu’il convient de faire selon les circonstances, il n’a guère de repos.
Rester en mouvement, surfer sur le renouvellement des produits, des attentes sociales, ou des offres de travail pour rester à flots, devient une occupation à part entière et un principe d’identité. Le mot d’ordre est de tenir le coup, de s’ajuster au changement, de ne pas prendre de retard. D’où le succès de la notion de résilience, le fait de ne pas être démoli par l’adversité, de faire face au changement pour rebondir aussitôt ; l’importance croissante dans les librairies des rayons d’ouvrages consacrés aux recettes pour se venir en aide soi-même ou même «devenir soi-même». Dans le monde de l’obsolescence généralisée, il faut se faire soi-même obsolescent, fluide, recyclable.
La frénésie de la vitesse, du rendement, appelle en réaction la volonté de ralentir, de calmer le jeu. Une forte résistance politique et citoyenne se mobilise à ce propos. La lenteur est le rythme de l’amour, de la tendresse, de la conversation, de l’attention à l’autre, de l’érotisme, de la jouissance du fait d’exister. Elle n’a que faire de l’exultation de l’éjaculation précoce qui est au cœur du contemporain. Elle revendique la slow food, les slow cities à l’encontre de la fièvre ambiante.
D’où aussi l’engouement récent de nos sociétés pour la marche que des centaines de millions d’hommes et de femmes découvrent avec jubilation. Ils s’immergent dans une durée qui s’étire, flâne, se détache de l’horloge. Cheminement dans un temps intérieur propice à un retour sur soi, la marche sollicite une suspension heureuse du temps, une disponibilité à se livrer à des improvisations selon les événements du parcours. Elle ne consiste pas à gagner du temps mais à le perdre avec élégance, le sourire aux lèvres. Occupation pleine du temps, mais dans la lenteur, elle est une résistance à ces impératifs de vitesse, d’urgence, de disponibilité qui élaguent le goût de vivre. Aujourd’hui, les chemins sont emplis de flâneurs qui cheminent à leur guise, à leur pas, en leur temps, en conversant paisiblement ou en méditant le nez au vent. Seule la lenteur permet d’être à la hauteur des choses et dans le rythme du monde. Elle est l’évidence du cheminement, elle appelle une progression attentive, voire contemplative, la possibilité de la halte pour profiter d’un lieu ou se reposer. Elle est un mouvement de respiration.
En ce qu’il se tisse dans la lenteur, le temps devient la mesure du corps, il n’y a rien d’autre que chaque moment qui passe. La marche est retour à l’élémentaire : l’aube, le coucher du soleil, la nuit, la terre, l’herbe, les pierres, les collines, les montagnes, l’eau, la pluie, le vent, elle nous rappelle notre humanité essentielle immergée dans un monde qui nous dépasse et nous émerveille ou nous inquiète. Echappée belle hors du temps ou dans un temps ralenti, la marche n’est pas une recherche de performance ou une quête de l’extrême sponsorisée par des marques commerciales, elle est un effort à la mesure des ressources propres du marcheur.
David LE BRETON Sociologue
Auteur notamment de : «Marcher : éloge des chemins et de la lenteur», (Métailié 2012) et de «l’Adieu au corps» (Métailié 2013).
- Bonjour,
Nous vous invitons à participer à la  prochaine réunion d'Ecologie au Quotidien :
Le mercredi 09 juillet 2014, Salle Beauvoisin de Die ( sous la salle Polyvalente).
- à 17h : C.A (dernier avant l’été)
- à 18h : Comité d'Ethique (Premier sur le projet 2015)
- à 19h30 : pour un repas partagé
et à 20h30 : Travail sur le Projet 2015 (dernières propositions)
Amicalement,
Anne Tesson pour Ecologie au Quotidien
Ecologie au Quotidien
Le Chastel 26150 DIE, Rhône-Alpes, France
Tel : 04 75 21 00 56       
Vidéos des Rencontres de l'Ecologie
Film de 1,56mn : http://www.terrealter.fr/voir.php?id=4
2009 Film de 2,30mn : http://www.dailymotion.com/video/xa2yh4_ecologie-au-quotidien_webcam?from=rss

lundi 23 juin 2014

Trouver une autonomie en fruits et légumes... avant la crise.

Des vergers écoresponsables pour redorer l'image des pomiculteurs

L'incompréhension grandit dans les campagnes, les riverains supportant de plus en plus mal la vue d'arboriculteurs habillés comme des cosmonautes en train de pulvériser. Pourtant, une pomme sur deux est aujourd'hui issue d'un «verger écoresponsable».
La tension est montée d'un cran fin mai avec la destruction de 1.700 pommiers dans le Limousin. L'arboriculteur, «très choqué», a retrouvé des pancartes antipesticides dans son verger pourtant estampillé «écoresponsable», qui s'attelle à réduire autant que possible l'usage de phytosanitaires.
La pomme, fruit le plus consommé en France, est aussi celui qui nécessite le plus grand nombre de traitements de pesticides. «On est sur 35 passages par an, contre 24 pour la pêche ou 14 pour la prune», explique-t-on au ministère de l'Agriculture.
«Les données dont nous disposons ne sont pas représentatives du verger français» et «il faut rapporter le nombre de traitements au rendement à l'hectare» pour que la comparaison soit pertinente, tempère-t-on néanmoins.
La pomme est extrêmement vulnérable à la tavelure, une maladie dont le champignon cause des lésions noires sur la peau du fruit. Avant chaque menace d'averse, l'agriculteur traite donc en préventif, pour éviter que le champignon ne prolifère dans l'humidité.
«Certains producteurs ont un peu honte de leurs pratiques et les riverains s'offusquent à chaque fois qu'ils voient un atomiseur alors que ça peut être seulement du calcium dans la cuve», admet Audrey Schwertz, de l'Association Pommes du Limousin.
Pour calmer les esprits et valoriser les pratiques, les producteurs font régulièrement des opérations «vergers ouverts»; et, en 2010, l'Association nationale Pommes Poires (ANPP) a créé la démarche «vergers écoresponsables».
Elle repose sur trois principes: respecter autant que possible la nature, les cueilleurs et le consommateur.
En moins de cinq ans, 55% des surfaces de production en pommes se sont déjà converties et la moitié des producteurs de pêches-nectarines ainsi qu'un tiers des producteurs d'abricots ont aussi adhéré à la démarche.
Mais concrètement, comment cela se traduit-il? Et à l'heure de la mode du consommer responsable, cette démarche n'est-elle pas un coup de communication de plus ?
- Oublier l'insipide Golden ?
Rendez-vous est pris chez Eric Martineau, pomiculteur à Chenu dans la Sarthe.
Les anciens sursautent à la vue de son verger où les herbes folles poussent librement entre les rangs. «Avec mon père, il fallait que ce soit nickel, un green de golf!», s'amuse-t-il.
Si Eric Martineau ne désherbe pas --juste de façon ciblée au pied des arbres-- c'est pour consommer moins d'herbicides et «attirer les bons insectes, qui ensuite mangeront les mauvais».
Il a aussi mis en place des nichoirs pour les mésanges, de l'arrosage au goutte-à-goutte pour économiser l'eau et utilise des techniques naturelles de confusion sexuelle afin d'éloigner les vers.
Enfin, il ne «délocalise pas» sa main d’œuvre et la cueillette se fait à la main.
Une démarche dont il est fier et qu'il valorise au maximum sur les marchés. Il souhaiterait d'ailleurs qu'elle soit mieux mise en valeur puisque pour l'heure, aucune étiquette ou pancarte ne précise la démarche au consommateur.
Mais pour l'association Génération Futures, qui a fait de la lutte contre les pesticides son cheval de bataille, cette démarche n'est pas suffisante.
«Des pas sont faits mais il faut aller plus loin et sortir d'un système dépendant du chimique», explique François Veillerette, porte-parole de l'association.
Les pomiculteurs ne cachent pas en effet qu'ils continuent à traiter régulièrement même s'ils assurent que les résidus de pesticides dans le fruit sont au final proches de zéro. «Le mois avant la récolte, on arrête tout traitement», explique l'arboriculteur sarthois.
C'est bien d'avoir zéro résidu dans le fruit mais «on ne règle pas le problème de l'impact des traitements sur l'environnement et sur la santé de l’agriculteur et des riverains», rétorque François Veillerette.
Pour lui, il faut remettre l'agronomie au coeur du dispositif en utilisant par exemple des variétés résistantes à la tavelure. Eric Martineau est bien d'accord et souhaiterait que sa Choupette, une des 16 variétés qu'il cultive, se développe. Mais elle n'est pas aussi populaire que la Golden ou la Gala, regrette-t-il...
Gre. Wat.

mardi 17 juin 2014

Quel financement de la Transition énergétique...



Quel financement de la transition énergétique ?
La ministre de l’écologie, Ségolène Royal, présentera mercredi 18 juin en conseil des ministres, les grandes lignes du projet de loi sur la transition énergétique qui aura fait l’objet d’arbitrages serrés jusqu'au dernier moment. Outre la gouvernance du parc nucléaire français, les trois clés de la transition énergétique sont la rénovation thermique des bâtiments, le développement des énergies renouvelables et le déploiement de nouvelles infrastructures de transports.
D’après les évaluations réalisées par les experts lors du débat national de la transition énergétique comme par l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'energie (Ademe), il faudra mobiliser entre 10 et 30 milliards d'euros supplémentaires chaque année par rapport au niveau actuel des investissements énergétiques (37 milliards d’euros), selon le scénario et le mix énergétique choisi.
Si l’engagement public peut être décisif, une large part des financements nécessaires proviendra de sources privées. « Aujourd’hui, l’investissement ne va pas spontanément vers ces trois priorités, souligne Isabelle Vincent, chef du service économie et prospective de l’Ademe. Un des grands enjeux de la loi de transition écologique est de définir des dispositifs incitatifs permettant de mobiliser les ressources sur ces priorités. »
Le chantier de la rénovation thermique des bâtiments montre qu'il faudra beaucoup d'ingéniosité pour développer un modèle plus sobre. Ce secteur représente à lui seul 40 % de la consommation d’énergie et 25 % des émissions de gaz à effet de serre. François Hollande, dès 2012, a fixé des objectifs ambitieux avec la mise aux normes de 500 000 logements par an d’ici à 2017 (380 000 logements privés et 120 000 logements sociaux). Mais dans les faits, le chantier a pris un retard considérable : en 2013, seuls quelque 60 000 logements privés et 100 000 logements sociaux ont été rénovés, selon le Plan bâtiment durable.
Garantir les prêts à la rénovation énergétique
Rendre ces opérations accessibles suppose de proposer un mode de financement capable de minimiser celui des particuliers pour ne pas impacter durablement leur pouvoir d’achat. Le coût des travaux de rénovation énergétique d'une maison individuelle de 80 m2 s'élève en moyenne à 18 000 euros. Le montant de l’emprunt oscille généralement entre 8 000 et 30 000 euros. Or, sur ces prêts à la rénovation, les banques pratiquent des taux proches de ceux des crédits à la consommation (7 % à 8 %), au lieu des 1 % ou 2 % généralement accordés pour les prêts immobiliers.
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), instauré début 2009, est très peu développé. Initialement, le gouvernement visait une distribution annuelle de 150 000 prêts. Mais ce dispositif financier n’a jamais dépassé les 74 484 bénéficiaires (en 2010). En 2012, seulement 33 569 PTZ ont été conclus. Les banques considèrent comme peu attractifs et risqués ces prêts à la rénovation.
Pour les inciter à rapprocher leurs taux de ceux pratiqués pour l’achat d’un bien immobilier, la Caisse des dépôts et consignation (CDC), auteur d’un rapport sur le financement de la rénovation énergétique des logements privés remis au gouvernement en juin 2013, propose la création d’un fonds de garantie. Celui-ci serait financé par les distributeurs d’énergie (EDF, GDF…) grâce aux efforts de réduction de consommation énergétique qu’ils sont dans l’obligation de réaliser chaque année. Une idée reprise par François Hollande lors de l’ouverture de la conférence environnementale en septembre 2013.
Développer le tiers financement
Depuis plusieurs mois, le ministère du logement planche sur un mécanisme de tiers financement. Celui-ci permettrait la prise en charge des travaux de rénovation d’un logement par un opérateur, sans que le propriétaire ait à débourser le moindre euro. Ce dernier versant ultérieurement l’équivalent des économies d’énergie réalisées sur leur facture. Il a été défini dans la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) de mars, mais sa mise en œuvre n’avance qu’à petit pas.
Si le principe d’une garantie apportée par la Caisse des dépôts semble acquis, il reste encore à définir des dispositifs de financement innovants. Quelques régions ont pris l’initiative de développer, dans le cadre d’une approche globale, une offre de service intégrée, incluant le financement des travaux, un diagnostic thermique du logement, la coordination et le suivi de sa rénovation et un accompagnement des ménages.
Mais le secteur bancaire se montre réticent à une généralisation de ces expérimentations, considérant qu’elles empiètent sur le monopole bancaire sur le crédit. Dans son rapport sur le financement de la rénovation énergétique des logements privés, la Caisse des dépôts considère qu’il est nécessaire de « clarifier le statut des structures de tiers-financement au regard du monopole bancaire » et préconise que ce type de dispositif s’appuie sur un partenariat avec les banques, celles-ci resteraient ainsi maîtres de l’octroi de crédits. En avril, les présidents des régions Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Rhône-Alpes ont écrit à Ségolène Royal pour lui demander de sauver le tiers financement dans la loi de transition énergétique.
Réorienter l’investissement et l’épargne
Pour dégager des ressources de financement, les experts du Débat national sur la transition énergétique insistaient sur la nécessité de mobiliser une plus grande part de la collecte de l’épargne réglementée (livret A, livret de développement durable) en faveur de la transition énergétique. « L’idée serait aussi, souligne Isabelle Vincent, d’instaurer des indicateurs de performance carbone des produits financiers, afin d’amener les banques à rendre des comptes sur la nature des investissements qu’elles consentent. »
Utiliser le levier de la fiscalité écologique
La France utilise aujourd’hui peu le levier de la fiscalité écologique et se trouve à l’avant dernière place européenne en la matière. Ségolène Royal a dit et répété qu’elle ne voulait pas d’« écologie punitive ». Mais pour les défenseurs de l'environnement, la fiscalité doit être utilisée comme un levier de changements de comportement. « Il s’agit d’accroître les impôts sur les nuisances environnementales et non développer une fiscalité punitive », précisait en juin, Christian de Perthuis, le président du Comité pour la fiscalité écologique.
 « Si l’on alignait la fiscalité du diesel sur celle de l’essence, que l’on appliquait la redevance sur les poids lourds, qui présente le seul défaut d’avoir été mal nommée écotaxe, on dégagerait des fonds pour le développement des transports durables », assure Bruno Rebelle, directeur général de Transitions, agence de conseil en stratégie, qui fut membre du  comité de pilotage du Débat national sur la transition énergétique. « On ne peut pas affirmer ne pas avoir d’argent pour financer la transition énergétique et ne pas appliquer un dispositif qui a été voté par la gauche et la droite. Or, celui-ci a un objectif vertueux : faire payer aux véhicules les plus polluants, les nuisances environnementales qu’ils génèrent et encourager un report vers d’autres modes, ferroviaire et fluvial. »
Faire de la BPI un outil central du financement de la transition
La Banque publique d’investissement (BPI), dont la mission est d’accompagner la transition énergétique, se dit prête à mettre les moyens pour accélérer le développement des énergies renouvelables, si des objectifs volontaristes sont fixés et si une stabilité du cadre réglementaire dans ce secteur le permet.
Cette banque publique joue elle-même un rôle de garantie bancaire des prêts aux petites et moyennes entreprises. Elle intervient toujours en partenariat avec d’autres banques et investisseurs, sous forme de cofinancement de prêts ou de co-investissement dans le capital d’entreprises. « Sous réserve d’un contexte favorable », elle s’est fixé un objectif de 800 millions d’euros de prêts par an d’ici à 2017 dans le secteur des énergies renouvelables.
Les leviers du financement de la transition énergétique ne relèvent pas tous du registre de la loi de programmation. La conférence bancaire et financière qui se tiendra le 23 juin sera elle-même décisive pour trouver le cadre d’un équilibre dans la répartition de la charge entre les différents acteurs publics et privés. Néanmoins, élus, ONG et experts attendent de cette loi de programmation qu’elle définisse le cadre de financements innovants et qu’elle fixe une trajectoire avec des objectifs volontaristes. « Plus la trajectoire sera lisible, plus elle influera la décision des acteurs », insiste Isabelle Vincent.
Laetitia Van Eeckhout

mardi 10 juin 2014

Crest : 2 évènements de la Transition...



Deux évenements Transition en juin pour libérer l'électricité !
Salut à toutes et à tous,
En juin, deux événements placés sous le signe des électrons (libres!) :
JEUDI 12 JUIN - ÉLECTRICITÉ CITOYENNE : LES CENTRALES VILLAGEOISES

Soirée projection-débat au cinéma l'EDEN (CREST) - 20H30, prix libre
Présentation du projet de centrale villageoise photovoltaïque de la Gervanne-Raye, local et innovant, où citoyens et institutions s'associent pour produire leur électricité. Une aventure que vous pouvez rejoindre !
Avec : Dominique Jacques de "RhônAlpEnergie Environnement" et plusieurs membres du projet de la centrale villageoise de la Gervanne-Raye.
Soirée organisée par le Collectif Transition Val de Drôme en partenariat avec l' Association Vallée de la Drôme Energie Citoyenne et la SAS  
Centrales Villageoises Gervanne-Raye.
MERCREDI 18 JUIN - FORMATION Dr WATT

A L'arrêt Public (café citoyen, 1 rue de la République à CREST) - 18H inscription obligatoire
Une formation en 2 séances proposée par Enercoop en partenariat avec le collectif Transition Val de Drôme. Autour de deux ateliers en petit groupe, avec l’aide d’un appareil de mesure et avec le support d’un espace Internet dédié, partez à la découverte de vos consommations cachées et faites la chasse aux kWh superflus. Wattmètres et consomètres vous sont prêtés jusqu'à la deuxième séance qui aura lieu le 17 septembre (même heure même lieu).
Attention : inscription obligatoire (places limitées), frais de 49 euros pour l'ensemble des 2 séances.
Contact : dr-watt@enercoop-rhone-alpes.fr 04 56 40 04 20
SAMEDI 14 JUIN : FÊTE DU VÉLO !
N'oubliez pas la traditionnelle fête du vélo, cette année de Crest à Piégros
: toutes les infos sur le site de l'atelier Au Tour du Cycle (ATDC) : http://autourducycle.wordpress.com/
A propos de vélo, merci d'avoir répondu à notre questionnaire sur le projet de remorques en libre service en partenariat avec ATDC ! Le projet prend de l'ampleur en temps comme en espace, car nous répondons à un Appel à Projet de la Région Rhône-Alpes, en partenariat avec l'association crestoise Les Hormones de Décroissance et l'Atelier Vélo ATDC...on vous tient au courant!
A bientôt !
Collectif Transition Val de Drôme
http://transitionvaldedrome.wordpress.com/
Transition Val de Drôme

jeudi 5 juin 2014

"Faire son jardin est révolutionnaire"

Les bons conseils pour jardiner en juinLes bons conseils pour jardiner en juin

(Crédit photo : 4d44 - Wikimedia)
 
Toute l'année, Yannick, auteur du blog « Au potager bio », vous proposera ses conseils pour jardiner. Aujourd'hui, place aux trucs et astuces du mois de juin.

J’adore le mois de juin ! A la fin du mois, nous serons en été et tout ce que nous avons pu faire jusque-là devrait commencer à porter ses fruits. Je suppose que vous avez terminé la majorité de vos plantations, comme je vous l'ai indiqué le mois dernier. Comme toujours dans le jardinage, il reste des choses à semer et à planter, mais désormais, la règle d’or dans le jardin sera : « Apportez les soins à vos végétaux afin de vous assurer de belles récoltes ! » Et ça, je vous le souhaite de tout cœur.
L’autre règle sera de toujours couvrir votre sol avec un bon paillage  qui vous permettra :
- Non seulement de faire des économies d’eau
- De conserver une excellente fraîcheur au niveau de votre sol
- Mais aussi et surtout de protéger votre terre et sa vie biologique qui travaille pour vous.

Semis de dernière minute

Quant aux semis, vous allez pouvoir continuer à échelonner vos radis et salades afin d’en avoir tout au long de la saison. N’oubliez pas qu’il est tout à fait possible de mélanger vos graines de radis et de carottes dans le but de gagner un peu de place. Vous pouvez encore semer des carottes, des navets, des choux brocolis, des betteraves, dont vous pouvez également échelonner les semis pour des récoltes en continu (en moyenne tous les 10-15 jours) D’autre part, le tout début de mois donne une dernière chance aux retardataires. En clair, si vous avez loupé le coche, pas de panique ! C’est encore jouable, vous allez avoir la possibilité de semer en pleine terre vos courges et courgettes, mais sachez que les récoltes seront un peu retardées ! De même pour les concombres et les cornichons. Du côté des plantations, plusieurs choses sont encore possibles mais c’est aussi la dernière minute pour les tomates, les poivrons, les aubergines, les melons, les poireaux…

L’art de bien gérer son jardin

Le plus gros du travail au jardin-potager va être de jongler entre les dernières plantations et les semis, afin d’échelonner au maximum vos récoltes et ainsi obtenir un potager productif, mais surtout d’entretenir tout ce que vous avez planté et semé-jusque là. Tout d’abord, il vous faudra commencer à retirer les gourmands des tomates, à tailler les melons et tout ce qui appartient à la famille des courges coureuses. Ensuite, si vous avez commencé des semis de légumes racines le mois dernier (carottes, radis, panais…), vous ne devriez plus tarder à devoir les éclaircir. Cela consiste à retirer certaines pousses dans le but de ne conserver que les plus belles d’entre elles et ainsi leurs permettre de se développer convenablement.
N’oubliez pas d’arroser, car les grosses chaleurs ne devraient plus tarder à arriver (enfin, je l’espère). Et pour finir, pensez à butter vos pommes de terres. Cela consiste à ramener de la terre au pied de la plante afin de former une petite butte. Cela favorisera le développement du système racinaire et des pommes de terre par la même occasion (Cette opération est à réaliser plusieurs fois tout au long de la croissance de la plante et se débute au stade 10-12 centimètres).
Je vous souhaite une excellente journée et bon jardinage ! Personnellement, j’y retourne et vous donne rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles astuces et conseils.
Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Le rédacteur :Yannick Hirel
Semis, boutures, arrosage... Yannick, jardinier et auteur du blog Au potager bio, vous propose chaque mois ses conseils et ses astuces.